中 国 話 – Apprentissage d’une langue inconnue

Par Andrea JÁNOSI

学者 是 学 胜任 二 为 智者 ,证人 是 为 学 二 及 智者

A partir d’expériences personnelles, en passant par une description de la langue chinoise, on arrivera à la méthodologie d’apprentissage. Il nous est important de surpasser les limites objectives pour faire un éclaircissement sur l’imposante influence subjective qui joue à l’apprentissage d’une deuxième langue. Comme cela peut arriver dans certaines circonstances, en milieu multilingue dans des familles bilingues par exemple, il peut s’agir de la langue maternelle elle-même, que la motivation n’est pas évidente face aux caractéristiques de la langue et difficultés d’acquisition rencontrées. Je considère également qu’une situation, telle que la Hongrie n’est pas connue en France, notamment par rapport à la mobilisation chinoise. Par la langue chinoise, sous l’angle linguistique, on a appris généreusement d’autres détails sur le passée et culture de ce pays. Enfin, l’approche ou les approches méthodologiques employées et pratiquées sont naturellement incontestables à présenter, et peut-être de mentionner l’allure pédagogique qui était mise en place.

Si on est originaire d’Europe Centrale, cela ne nous est pas étrange de rencontrer plusieurs langues dès le petit âge de vie. Au contraire, il est naturel de les connaître, d’être bilingue ou plurilingue, d’être ouvert au monde dans cette perspective. Et en Europe, des Balkans, où sur un petit nombre de km² ont toujours vécus des gens parlant plusieurs langues, et jusqu’en Finlande, où on utilise encore aujourd’hui, comme langue officielle le suédois, celle des occupants du temps jadis, en passant en Allemagne et en France où cela n’est pas étonnant d’entendre des immigrants converser en turque, en arabe, autres dialectes de l’Afrique Noire ou asiatiques. Les rencontres distinctes se multiplient avec le développement de technologies et la facilitation de voyages.

Il y a un peu plus de cent cinquante ans par les Romantiques, le mouvement nationaliste a emmené la conscience de la différence des langues, que les langues variées subsistent des nations variées, qu’une langue signifie une façon de penser, une culture, chacune d’elle est le reflet différent de la même réalité, elles portent des logiques variées du monde environnant.

Malgré la petite nuance de particularité et la complication causée, en ce qui concerne la langue hongroise par rapport aux langues slaves, latines ou néo-latines, germaniques enveloppant le point de vue géographique, les hongrois témoignent un large intérêt pour apprendre des langues étrangères, soit au commencement de la scolarisation, soit en apprenant à l’âge adulte. On est d’autant plus étonné d’entendre l’enseignant anglophone des États-Unis affirmer : « chez nous ce n’est pas normal de connaître plusieurs langues, tout le monde comprend l’anglais ». L’activité langagière est indissociable et liée à la vie en société. Une langue est un comportement acquis. (« ahány nyelv, annyi ember ».)

L’évolution de l’économie de la Chine, sa grande ouverture vers le monde est à l’origine d’un mouvement démographique de ses citoyens depuis quelques décennies. Dans l’histoire de la migration hongroise une nouvelle époque commençait : après une longue période d’émigration la Hongrie devenait un pays transitaire ou récepteur. Dès la deuxième moitié des années quatre-vingt, la migration s’amplifie en même temps qu’elle change, un grand nombre d’immigrants – réfugiés économiques ou pas – arrive. Une partie des immigrants venait dans le but de s’établir en Hongrie et de recevoir la nationalité hongroise. Les étrangers immigrants sont pour la plupart des Européens, la proportion des citoyens asiatiques est aussi significative, mais celle des personnes originaires d’Afrique, Amérique est basse. Les Chinois viennent ici le plus rarement pour apprendre. Plus d’un quart des Chinois travaille dans les services, parmi eux les travailleurs intellectuels et commerciaux sont fréquents. Cela n’est plus surprenant de voir en Europe en général, notamment à Budapest un très grand nombre de citoyens chinois.

En France, la culture chinoise est aussi présente dans la vie quotidienne, sinon encore plus fort.

Notre attention tournée vers le pays ayant le plus grand nombre d’habitants et vers la langue la plus parlée du monde est incontestable, d’autant plus qu’elle possède une des écritures les plus sophistiquées, et garde un art du sabre dérivé de l’art de la calligraphie admirable. On peut affirmer deux choses, premièrement, seul, un petit nombre de langues sont écrites (5%), deuxièmement, l’existence des tons est présente aussi dans un petit nombre de langues. Contrairement à une idée répandue, on sait actuellement que les nombreux dialectes ne permettent pas d’affirmer que le chinois est la langue la plus parlée au monde ; la grammaire des langues chinoises n’est pas uniforme d’une langue à l’autre. Si ces langues partagent de nombreux points communs, en connaître une ne permet cependant pas de parler ou lire les autres. Chacune possède sa phonologie, sa syntaxe, sa propre utilisation des caractères (un caractère dans une langue chinoise donnée n’aura pas forcément le même sens dans une autre), voire des caractères qui lui sont propres (pour l’instant, seuls ceux du cantonais semblent accessibles dans les jeux de caractères habituels). Toutefois, on affirme le mandarin la langue la plus parlée.

Un monde si lointain, magique, invraisemblable et extraordinaire commence à devenir visible- audible, palpable, touchable. L’univers inouï de Lao-ce, Confucius ou Che King, la fameuse coutume littéraire, s’approche de nous, enfin, dans ces formes vivantes. Aujourd’hui, le personnage de Confucius représente le rempart contre la trop grande influence de l’Occident. Même si l’époque imposante des dynasties, de l’Empire s’est éteinte de nos jours, on y songe encore avec beaucoup d’estime. Cette grande tradition de plusieurs millénaires reflétée dans les arts martiaux connus d’une certaine mesure, la nourriture aussi nuancée qu’on découvre est rapprochée, ainsi que la graphie des idéogrammes chinois si fascinante. Par le cinquième art en prompte émancipation (certains artistes ; le thème du tai chi quan), il nous est richement dévoilé un monde véridique de la Chine d’autre fois, son passé légendaire porteur d’une philosophie intégrale, et actuelle.

Le plus sensationnel était d’entendre un ami chinois affirmer : « chacun peut parler à une autres personne autour de la table tout en comprenant à peu près chacune des conversations simultanément » !

Parmi les variantes orales du chinois moderne, les deux plus importantes sont : le Mandarin, 普通話 pǔtōnghuà, langue officielle de la Chine, de Taiwan et de Singapour, il est aussi très répandu au VietNam et au Cambodge. La deuxième est le cantonais parlé dans les provinces du Guangdong et du Guangxi, à HongKong, Macao, en Asie du sud-est et par certains Chinois d’outre-mer. Il existe d’autres langues chinoises, improprement nommés dialectes par les sinologues. Remarque intéressante, il existe aussi un code d’écriture chinois exclusivement utilisé par des femmes, le nushu. Le chinois archaïque, dont les dialectes sont issus, n’était pas une langue à tons, et se distinguait fortement des langues modernes par sa typologie sur le plan phonologique comme sur le plan morphologique. Les langues chinoises sont apparentées aux langues tibéto-birmanes. Les langues chinoises s’écrivent le plus souvent au moyen des sinogrammes. Plusieurs systèmes de translittération sont utilisés pour le cantonais et le mandarin : le pinyin, romanisation utilisé en République Populaire de Chine ; les romanisations Wade-Giles (pour le mandarin) et Yale (pour le cantonais et le mandarin), antérieures au pinyin, utilisées dans les pays anglo-saxons etc.

Nous pouvons constater les principales caractéristiques des langues chinoises, qui permettent d’établir une typologie chinoise : elles sont toutes tonales (langue à tons) ; elles sont à tendance monosyllabique : dans ces langues, l’unité fondamentale de sens et de son (ou morphème) est la syllabe (ce qui ne signifie pas que tous les mots soient monosyllabique, loin de là) ; elles sont isolantes : les morphèmes sont invariables et ne connaissent aucun type d’accord (ni flexion nominale, ni conjugaison), d’où l’importante de la syntaxe (l’ordre des mots est primordial) ainsi de suite.

Le chinois mandarin, très souvent nommé simplement chinois, est la langue la plus parlée au monde. Cependant, même s’il est aujourd’hui enseigné à tous les Chinois, les Chinois plus âgés ne parlent pas tous le mandarin mais d’autres langues chinoises, comme le cantonais, ou d’autres comme le tibétain. Cette langue, que les dirigeants communistes ont désignée comme la langue véhiculaire de leur nation entière (d’où le terme de 普通話, « langue commune »), était d’abord celle de communautés chinoises du Nord du pays. Bien qu’elle possède aussi une ancienne histoire littéraire, elle ne dérive pas de la langue classique littéraire et artificielle, (abandonnée au début des années vingt, après avoir été utilisée comme langue écrite officielle et littéraire pendant plus de deux mille ans : en effet, c’est d’une langue vernaculaire parlée (白話 báihuà, « langue simple ») que le mandarin procède). Il y a environ cinquante ans, que la variante de Pékin est promue au rang de langue officielle. On la considère souvent comme la variante standard de cette langue.

Le mandarin de Pékin possède cependant des spécificités, comme l’utilisation fréquente de la rétroflexion vocalique notée au moyen du suffixe er, (vu en cours) et les Pékinois sont réputés avoir un accent. (Le mandarin d’un taiwanais sera donc quelque peu différent de celui d’un Pékinois.) En dehors de la Chine, d’importantes communautés chinoises partagent cette langue, qui est enseignée dans de nombreux lycées et universités de par le monde (idem pour Paris V). Comme les autres langues chinoises, c’est une langue à tons. Elle utilise quatre tonèmes, qui changent le sens du mot, haut et plat, montant, descendant légèrement puis remontant, et descendant. Les tons sont représentés en République Populaire de Chine par les accents sur les voyelles des syllabes de l’écriture romanisée dite pinyin. Le terme français « mandarin » provient du portugais mandarim, plus loin du malais mantari, lui-même emprunté au sanskrit mantrin-, signifiant « ministre » ; c’est la traduction du chinois 官話/官话 guānhuà, qui signifie littéralement « langue des mandarins » c’est-à-dire magistrats de l’Empire. Le terme guānhuà est souvent considéré comme une appellation archaïque par les sinophones d’aujourd’hui.

Du point de vue linguistique, on distingue deux sortes d’unités distinctives : unités segmentales et unités suprasegmentales. Les unités distinctives segmentales correspondent aux voyelles et aux consonnes, et sont appelés des phonèmes. Elles sont présentes dans toutes les langues. Les unités suprasegmentales se superposent aux phonèmes et correspondent aux tons. Elles sont présentes uniquement dans certaines langues appelées précisément langues à tons. Ainsi dans le chinois de Pékin il existe quatre tons. Ces tons se surajoutent aux phonèmes et permettent de différencier des monèmes dont les signifiants sont constitués des mêmes phonèmes se succédant dans le même ordre : ton uni [mā], ton descendant [mà], ton montant [má], ton descendant-montant [mǎ]. De ce fait, la hauteur, parfois associée à la durée et à l’intensité, constitue l’ingrédient de base de la production phonique. Cette langue est définie par les tons mélodiques (à part de ceux ponctuels et modulés), ils ne se différencient que par la direction de la variation de hauteur mélodique : les quatre tons décrits plus haut.

Lorsqu’une langue est écrite on est amené à la lire et l’écrire. La proportion de personnes qui lisent et écrivent dépend du système éducatif du pays considéré, accessible à tous ou uniquement à certains à l’enseignement. Pour lire, il ne suffit pas de savoir lire encore faut-il avoir quelque chose à lire, la quantité de ce qui est lu dépend de ce qui est disponible, des besoins et des goûts de chacun. Certaines écritures comme la graphie chinoise, tendent à visualiser le signifié des unités significatives, et plus précisément des monèmes. Chaque monème est représenté par un caractère. Les caractères sont disposés les uns à la suite des autres (de haut en bas ou encore horizontalement de gauche à droite aujourd’hui comme le français) : 我 不 俄 « je » « pas » « faim », je n’ai pas faim ; ceci n’est pas très économique car, pour lire et écrire, il faut avoir en mémoire un très grand nombre de caractères, en ce cas là environ 40 000. C’est pour cette raison que depuis 1958 il est également permis d’utiliser une écriture alphabétique pour le chinois, le pinyin, qui vise à visualiser la prononciation et qui est à base de lettres latines. En pinyin la phrase mentionnée plus haut s’écrit wǒ bù è. Les idéogrammes sont utilisés et compris hors Chine, comme au Viet Nam. Les chiffres arabes sont maintenant largement utilisés dans les journaux et dans la vie courante en Chine. Mais dans la rue, la prononciation des nombres peut s’avérer utile et, quand on ne prononce pas très bien (dialecte) ou il y a des bruits, ce qui peut conduire à des confusions lors des marchandages, on peut compter sur ses doigts ou avec un boulier (ou abaque) encore largement en usage.

Si l’on compare le français et le chinois, tout le monde s’accordera pour affirmer qu’il s’agit de langues distinctes car les personnes qui ne parlent que le français et celles qui ne parlent que le chinois ne se comprennent absolument pas.

De l’ordre méthodologique, le mode de l’apprentissage et les théories de moyens, on est loin de la méthode grammaire -traduction, explicite et déductive. Néanmoins, on a pu remarquer une demande intuitive d’éclaircissement analytique en langue française sur cette langue aussi originale. Effectivement, ce n’est pas limpide immédiatement la primordialité de l’ordre de mots dans la phrase, car on ne conjugue ou décline pas en chinois (le mot « homme », peut signifier « homme » ou « hommes », suivant le contexte) ; et l’inexistence de préposition de liaison « et », comme la pertinence de sonorité et latéralité : [p] [b], [l] [r] ! De l’autre côté, les apprenants du groupe ont un besoin scientifique linguistique d’explication de ces phénomènes.

Les méthodes variées se chevauchent. L’approche communicative placée en avant dans le but de communication, expression et compréhension orale de la langue quotidienne. On n’utilise pas de manuel à proprement dit, mais des polycopiés sont à notre disposition, pour quasiment chaque séance. Il y a tout de même, dans l’initiation du « par cœur » du nouveau vocabulaire n’ayant aucune référence. Cependant, la méthode directe est largement complétée par des sujets de cours variés, afflation du lexique équilibrée avec l’importance syntaxique, explication par langue source, progressive et non tardif appui sur l’écrit ; et la créativité est principale. Des éléments sont présents de l’approche structuro -globale audio-visuelle (SGAV), comme un bref exemple de la méthode audio-orale concrétisé à cette culture et cette langue (enregistrement et magnétophone), et audio- visuel (image et parole), de même que, des éléments de l’approche communicative et éclectique très répandue de nos jours. La méthode imitative du locuteur natif est mise en valeur vis -à -vis des étudiants. Il y a une certaine pédagogisation, mais liberté entière pour la créativité. Le professeur est présent comme guide, n’exerce pas une directivité, mais il est le garant structurel pour une formation cohérente.

L’apprentissage de la grammaire est inductive implicite, donc il n’y a pas de conceptualisation encore à cet étape d’initiation, mais qui est supposée être utile dans la structuralisation et rigueur un peu plus tard (approche éclectique), et pour l’attitude plus en plus réflexive sur la fonctionnement de la langue (cognitivisme). Les règles ne sont pas explicites, mais utilisées en situation selon locuteur et interlocuteur. La traduction est acceptée conformément aux besoins des apprenants pour débloquer une situation suite à l’arrivée des nouveaux étudiants pour suivre les travaux dirigés. Le recours à la langue source est concevable pour des explications complémentaires compliquées sur l’histoire, traditions et caractéristiques de la culture et de la langue.

Erreur plutôt non -tolérée, correction individuelle immédiate, répétition et renforcement adapté aux débutants, mais sans automatisme inconditionnel (behaviorisme), en vue de langage adapté, phrases structurées. Sans structure on ne peut pas parler de réelle formation.

L’enrichissement d’un vocabulaire courant est varié. Les champs traités dans une manière ciblée ont une importance réduite comme structure syntaxique, ce dernier est amplifié manifestement au fur et à mesure.

Dès le départ, l’élaboration d’objectifs linguistiques, comme structurale, la distribution en axe paradigmatique ou vertical, c’est-à-dire la relation entre les éléments est en concurrence pour figurer à la même place par commutation, prononciation, pinyin et calligraphie :

∑ fa guo, zhong guo ; 法国,中国

∑ r bin ren, meng guo ren, sipagna ren, itali ren ; 日斌人, 美国 人, 西班牙语人,意大利语

∑ tha shi put ho lian ren, tha shi Kenzo ; Jean-Pierre shi fa guo ren etc.

它是葡萄牙语人, 它是 Kenzo , Jean-Pierre 是 法国人 ;

ainsi que l’axe syntagmatique ou horizontal, s’opposant au premier, la relation entre les éléments est donc combinée :

∑ fa guo ; fa guo ren ; ta shi fa guo ren etc.

Ceux sont deux opérations de différente étendue, qui se commandent l’une l’autre, dont tous les autres dépendent. Les productions phoniques ayant une fonction distinctive sont appelées des unités distinctives. Il en existe deux sortes : les phonèmes, unités segmentales, et les tons, unités suprasegmentales. Le champ de dispersion d’un phonème est l’ensemble des variantes – contextuelles ou libres – de ce phonème, notion qui s’applique également aux tons. Les exemples le

« mère » ma ton uni ;

« mégère » ton descendant ;

« chanvre » ton montant ;

« cheval » ton descendant-montant.

Au début il n’y a que de modestes moyens pour mettre en place des paraphrases avec la désignation de contenu équivalent, mais l’expression et l’entente sont de plus en plus évoluées. Pour cela il y a effort à l’authenticité du dialogue. Le métalangage est introduit afin de décrire par la langue elle-même, un objet ou signe (dans le sens linguistique), évoqué par un autre signe. Au bout de quelques séances on arrive à un lexique relativement enrichi en divers domaines : s’exprimer à préférer quelqu’un ou aimer manger quelque chose en forme d’une petite conversation.

« Ta shi shei ? », « Bo shi tau. », « Ta shi X. », « Ni xi huan X ma ? », « Ma ma hu hu. »

他 是 誰 ? 波 是 濤. 他 是 « X ». 你 西 環 « X » 媽 ? 媽媽 呼呼 .

« Ta shi Y. Ni xi huan Y ma ? », « Wo xi huan Y, bo xi huan Z. » « Wo hen xi huan Y »…

他 是 « Y », 你 西 環 « Y » 馬 ? 我 西 環 « Y », 波 西 環 « Z ». 我 很 西 環 « Y »…

« Gou xi huan mao ma ? », « Gou bo xi huan mao, ji, ya. »

購 西 環 毛马 ? 購 波 西 環 毛 及 亞

« Ni xi huan ma rou ? », « Wo xi huan chi ji rou, ya rou. ».

你 西 環马肉 ? 我 西 環 嗤 基 肉 雅 肉 .

Appliquée en phonétique aussi, on emploie davantage la méthode verbo- tonale à cette langue à quatre tons, dès le début, qui a un poids important pour la prosodie et la compréhension. On apprend par l’entraînement de prononciation des éléments phoniques dans des mots ou courtes phrases individuellement ou en collectif : [zhong], [ren], [shi], puis plus tard toute une liste des numéros : [yī], [èr], [sān], [sì], [wū]…

Le support de dialogue et l’image synchronisée, le discours directe, mise en situation et contexte sont primordiaux. On emploie la créativité libre sur une image, il est possible d’avoir plusieurs réactions de vocabulaire, plus en plus synthétisé qu’on avance dans l’apprentissage (linguistique générative). La paraphrase prouve son utilité pour décrire de façon plus complexe. Au delà de créateur de langue, tout ce qu’on dit est lié au facteurs sociaux, dépendent de la situation, de la personne et interlocuteur, condition de vie, registre, contexte (sociolinguistique) : exprimer j’aime/ je n’aime pas telle personnalité, telle et telle chose. Des documents authentiques sont proches de la réalité : images des personnalités connues variées, la compétence ciblée les pays et nations ; plan d’Asie, à l’acquisition directe du pays grand, petit, plus que, pour comparaison. Travail évident sur la compétence communicative, compréhension globale et expression orale, ainsi que l’acte de parole.

Objectif fonctionnel selon cours : pays, nationalités, animaux, notions autour de l’alimentation et numéros. Une progression relative est mise en œuvre car dès le départ, on prononce des phrases, bien que non complexes. Le lexique fréquent et fondamental, est acquis avec souplesse. Acquisition très progressive du vocabulaire en évitant tout surcharge caractéristique à l’approche communicative :

ta shi na guo ren ?

Approche interactive est régulière entre enseignant et étudiant et inversement, ainsi que entre apprenant et apprenant, expression des opinons à l’occasion donnée.

Les cours sont construits systématiquement avec soin par rapport à la structure pédagogique : en première partie il y a l’introduction sur un premier élément, illustrations, images, approfondissement, qui peut être aussi bien une révision completée avec de denses nouveautés, et éléments plus en plus développés,. Dans une nouvelle étape on reprend l’ensemble. A la deuxième partie changement de sujet, récapitulation toujours dans le but d’exploration de la première partie, plus complexe en générale avec questions et explications en langue française, où il y a place aux débats réciproques enseignante apprenant, apprenants ensemble, par exemple nouvelles images, écrit des idéogrammes chinois ou la prononciation transcrit en pinyin, recensement des tons, travail en petits groupes puis échanges de membres de groupes etc.

Les séances sont globalement différentes, avec un l’accent plutôt mis sur le lexique, dans une autre sur la construction des phrases, dans une autre l’écrit, ou encore discussion en langue source, et toujours prise en compte d’applications instantanées venant de la part des apprenants ou enseignant : ta, tamen, (à un moment donné où quelqu’un arrive en retard, on l’engage dans la discussion, dans l’exercice en cours : ta shi …. ta shi shei ?…)

Le travail en groupe doit être très actif et créatif, laisse rencontrer d’autres personnes qui ne sont pas à proximité. Ceci peut être encore plus déployé avec la mise en place d’installation en rond (tables et chaises). Le vocabulaire est enrichi par une chanson avec une mélodie connue en français « Frère Jacques… », texte nettement différent, qui parle des deux tigres bizarres qui courent un avec un trou dans l’oreille, l’autre sans queue : liang zhi lau hu / pao de kuai / yi zhi mei you er duo / yi zhi mei you wei ba / zhen qi guai.

L’explication est faite par métalangage et desseins avec conclusion en français. Le deuxième verset est le sujet du cours suivant. Le détail des tons à cette étape serait encore trop complexe à traiter.

Les apprenants montrent un fort besoin de visualisation de la parole, de mots connus, qui faciliteront mieux leur retenu. L’écrit n’est pas un simple reflet de l’oral bien qu’il le code. En s’installant il tend à se différencier de l’oral en raison de sa nature propre et des nouvelles possibilités d’utilisation qu’il offre. Alors que l’orale sollicite l’oreille et la mémoire auditive, l’écrit sollicite l’œil et la mémoire visuelle. Les différences existant entre l’écrit et l’oral spontané apparaissent aux niveaux de l’acquisition, de l’expression et de la compréhension. Les conditions d’acquisition de l’écrit qui fait l’objet de l’enseignement dépendant de systèmes sont plus ou moins pénibles, tandis que l’on acquiert l’oral, disons, naturellement avec des amis, famille (langue maternelle). Paradoxalement ceci n’est plus valable pour une seconde langue où n’était pas valable cette fois-ci. Il y a deux façons pour l’écriture : le pinyin, l’alphabet international de translittération des idéogrammes en signalisant les tons, ainsi que les « lettres » chinoises, une sorte de calligraphie, dès la troisième séance. On montre aux apprenants des éléments composants et l’ordre d’écriture dans les idéogrammes. Au cours des notes il y a de l’explication orale : pour trouver la signification d’un « mot » dans le dictionnaire, comme technique très utile, il faut savoir le nombre de traits composant. Par exemple, pays qui est a l’intérieur, limité, protégé contre les « barbares » à l’extérieur de la frontière : en ancienne écriture « pays » : о , « qui est à l’intérieur, au milieu » ф , devient par simplification carré □ .

La graphie ou écriture constitue toute visualisation des messages qui se réfère aux unités de la langue dans laquelle elles sont formulées. Le chinois c’est le cas des écritures de types monémo- graphique, on peut donc écrire les énoncés en visualisant le signifiant véhiculé par les unités significatives. L’écriture verticale de haut en bas et de gauche à droite sera horizontale analogue à la transcription latin de droite à gauche. L’écriture et l’illustration sur le tableau sont toujours explicatives par l’utilisation de craie en couleur : zhong gŭo ta (La Chine est grande.)

Si une difficulté est survenue alors que un sujet était déjà traité au préalable, il y a reprise du même sujet pour clarification, correction, exploration, comme c’était le cas des tons : l’originalité et difficulté du chinois. La reprise était enrichissante par la reproduction des tons via les mouvements du corps, s’exerçant par un carré illustré sur le tableau, ou encore par une invention représentée à l’aide de lignes utilisée en partition de musique. On prend connaissance des exemples français pour la facilitation de rappel des tons : montant « allo ? », descendant « ne-bouges-pas ! », descendant – montant « ouais » (oui ironique).

L’exercice de lecture soit le pinyin, soit directement les idéogrammes est facilité évidemment avec la signalisation des tons : īn gŭo hěn xiāo.

Au fur et à mesure, on parvient à un niveau de discours permettant de demander différents plats dans le restaurant, plus développé avec l’aide de document, mais bien que réduit, sûrement, possible sans résurgence à aucun papier : (formule de politesse -)

Qĭng lái – yì wǎn miàn tiáo, xiāng sū jī.

Wŏ yào – yì bēi chá (, shuĭ, kā fei, jiǔ…)

清 來 一 万 面 條, 向 囌 及.

我 要 一 被 查 水 (, 咖啡, 就…)

Nous avons l’occasion par la langue source d’apprendre de nombreuses connaissances sur l’histoire de la Chine, nombreuses évocations du campus d’étudiants chinois ; explicite à côté d’un plan d’Asie, la caractéristique des composants des idéogrammes et leurs simplifications, standardisation de la langue et de la transcription phonologique, mise au jour de logiciels des méthodes, comme par exemple notation des tons en quatre couleurs sur les caractères chinois eux-même, accompagnés de son de prononciation. En langue source sont exprimables des attentes et conclusions sur la facilitation ou non de l’écrit transcrit, la majorité des apprenants sont pour la notation, opinion partagée par M. le professeur, qui par une expérience importante affirme même obligatoire le passage par la transcription. Par lui, on prend connaissance de faits intéressants des idéogrammes simplifiés qui ont perdu beaucoup de leur évidence de signification. Il nous était expliqué le passage des idéogrammes traditionnels aux simplifiés. Par exemple le mot « cheval » d’aujourd’hui : 马, était : 馬. Par contre, en Chine, l’utilisation des sémiologique des mains à la prononciation des chiffres, est toujours actuelle dans la vie de tous les jours.

La langue française sert également de rapide mis à niveau des nouveaux arrivants. Elle est utile pour un partage d’expérience d’un apprenant qui a des notions en japonais et le professeur. Il n’y a pas beaucoup de similitudes, en revanche le « japonais » correspond dans les deux langues : r bin ren :

Il y a des propositions de la méthode directe, qui en effet, ne va pas tarder au cours des séances suivantes.

Perspective pédagogique sensibilisation des apprenants au sujet dont on parle, mise en situation, questionnement, interactions développées sur un sujet réel, libre départ de la parole, mais exercice individuel et collectif guidé. Progrès spiralaire car l’image décrite à une séance précédente est réutilisée, développée. Dépend beaucoup de l’enseignant en fonction de son publique, d’abord adaptation de l’inter -culturalité, ensuite dans ce cas-là, il s’agit des apprenants en parcours de méthodologie Français Langue Étrangère, plus précisément approche d’acquisition une langue inconnue. La psycho -pédagogie recouvre globalement la grammaire, le vocabulaire, la phonétique parallèlement.

Nous pourvons remarquer que l’apprentissage des tons est fort possible isolément. Tout de même, nous ne trouvons pas facile de prononcer une suite de mots ou des phrases. Bien que, nous considérons de n’être pas la seule à vouloir mettre plus l’accent à apprendre la langue elle -même que de méditer sur la méthodologie, on assume au maximum cette perspective de l’unité de l’enseignement très enrichissante.

Ça renforce l’envie du développement de au-delà, de découvrir l’art de la calligraphie, voire de visiter un jour ce pays plein de mystères.

Le plus efficace est le point de vue individuel et personnel pour l’adaptation d’une méthode, choix et motivation d’apprendre une langue ; qu’en l’aspect de développement, il y a une différance remarquable entre les individus dépendants ou indépendants du champs. Selon l’imagerie cérébrale l’activité métabolique du cerveau est individuelle. D’un point de vue d’expérience personnelle et plus généralement, je considère que la meilleure façon d’approfondir ses connaissances et maîtriser une langue et culture étrangère, est de se rendre dans le pays de la langue choisie. Je pense, que sans mon départ en France, je ne parlerais jamais à un tel niveau le français, tout d’abord, en ce qui concerne la langue de tous les jours, du point de vue de sa fonction essentielle de communication, et qui est le reflet premier de son évolution.

La relation du professeur doit être inlassablement calme La progression soignée peut être le principal soutenant, encourageant pour la motivation de chacun. Cela serait une aussi grande expérience de vivre comment l’apprentissage se passe dans l’autre sens, comment les sinophones approchent une langue semblable au français ou le hongrois.

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