Adolphe GARNIER : « La psychologie et la phrénologie comparées »

L’Harmattan, 2006. 35 €

Introduction de Serge Nicolas.

Parmi les philosophes universitaires français de la première moitié du XIXe siècle, Adolphe Garnier a été un des premiers à réagir contre l’influence de la phrénologie. Frappé du dédain des phrénologues envers les psychologues, il pensait que seule la psychologie peut déterminer les qualités primitives et fondamentales de l’âme. Avant d’assigner le siège d’une faculté, il faut avoir constaté son existence par l’observation psychologique. La psychologie et la phrénologie comparées (1839) est dédié à son maître Théodore Jouffroy. Au début de l’ouvrage Garnier rappelle que la phrénologie se compose de deux parties bien distinctes : elle recherche, au moyen de l’observation, les facultés constitutives de l’espèce humaine ; elle essaie, par l’observation physique, de rapporter chaque faculté à une partie du cerveau qui en devient le siège et l’organe. Gall, qui voulait réunir ces deux sciences, avait donné à cet ensemble le nom de physiologie du cerveau. Pour Garnier, Gall a échoué dans sa tentative car il n’a pas développé sa psychologie sur de bonnes bases. C’est dans ce contexte qu’il donne une nouvelle division des facultés de l’âme subdivisées en facultés intellectuelles ; facultés affectives ; faculté motrice ; faculté de vouloir. Cette classification sera ultérieurement développée dans l’ouvrage au titre évocateur : Traité des facultés de l’âme (1852) qui deviendra le livre de référence de la psychologie spiritualiste française du XIXe siècle.

(Article extrait de Nervure, Journal de Psychiatrie, n° 7 – Oct. 2006 : p. 2)

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