Ari GOUNONGBÉ : « Le psychologue et sa culture : contre-transfert dans la clinique »

In : L’autre, Cliniques, cultures et sociétés, 2008, Vol. 9, n° 1 : 81-99

Ari GOUNONGBÉ est Docteur en psychologie, psychothérapeute.

Il est utile dans le parcours des cliniciens de la psyché de prendre un temps de pause pour un travail réflexif, métacognitif sur leur pratique, surtout quand elle les confronte au processus d’acculturation qui œuvre en eux. C’est un exercice qui interpelle et précise le contre-transfert dans son aspect culturel ; ce contre-transfert entre en collusion avec les préjugés, avatars de la colonisation qui n’épargnent pas l’acculturé africain. L’exercice qui est livré ici est celui d’un clinicien né et ayant grandi en Afrique, formé dans une université européenne, et qui a été amené à pratiquer la psychothérapie en Afrique. Le contre-transfert est invité à être analysé de façon scrupuleuse dans sa confrontation aux éventuels préjugés. La question dès lors posée dans ce texte est la suivante : que deviennent les stéréotypes ou les préjugés quand ils s’immiscent dans le champ clinique ? Deviennent-ils contre-transfert culturel, comme essayent de la définir certains auteurs comme Patrick Fermi (1998) (1), ou gardent-ils leur statut conceptuel ?

(1) FERMI, Patrick. – 1998. – Communication orale donnée à Clinique entre deux rives, à l’Université de Bordeaux-2.

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