L’Harmattan, 2007. Collection Etudes Africaines. 162 p. – 15,30 €
Ari GOUNONGBÉ est psychologue à Bruxelles.
Lilyan KESTELOOT est Directeur de recherches à l’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFFAN), de Dakar où elle travaille depuis de nombreuses années.
Elle a été la première à avoir présenté une thèse de doctorat sur la littérature négroafricaine. Avant elle, Senghor avait publié son anthologie, préfacée par Sartre, sous le titre Orphée noir. Cette thèse, soutenue à l’Université Libre de Bruxelles, était intitulée : Les écrivains noirs de langue française. Ces écrivains noirs, ce sont ceux d’Afrique, ceux de l’exil, ceux qui n’ont pas choisi de partir et qui se sont retrouvés là-bas, aux Amériques… Quand on demande au professeur Kesteloot pourquoi elle s’est intéressée aux écrivains africains et à la littérature orale de ce continent, elle n’a pas d’autre réponse que le silence de l’évidence. En effet, elle y a grandi dans ce Congo, alors belge, parmi les Africains qu’étonnamment, elle n’a commencé à découvrir véritablement qu’à son retour dans sa Belgique natale. Comment ? Certains écrivaient donc si bien ? Disaient des choses si sensées ? Revendiquaient l’égalité, l’indépendance ? Criaient leur souffrance du contact entre Noirs et Blancs ? Pansaient par l’écriture les blessures de la colonisation ? C’était dans les années 50. Cette thèse lui donna l’occasion d’en rencontrer quelques-uns de ces Africains écrivains devenus célèbres. Dans cet ouvrage, elle confie au psychologue Ari Gounongbé (auteur de La toile de soi et de Dans la tempête du Joola) son intime perception de Léopold Sédar Senghor, d’Aimé Césaire, de Frantz Fanon, de Cheikh Anta Diop et d’Amadou Hampaté Ba.