Aspects législatifs et administratifs de la psychiatrie. (notice bibliographique)

Gérard MASSE et François PETITJEAN ont mené des carrières à peu près parallèles : “anciens “ de l’hôpital Henri Rousselle et du S.H.U. de Santé Mentale et de Thérapeutique, services avec lesquels ils conservent des liens étroits, ils consacrent tout un temps de leur formation à étudier l’articulation des textes administratifs avec la pratique psychiatrique.

Bernard CORDIER, s’unit à eux lors de son passage à Sainte-Anne avant de prendre ses fonctions en Seine-Maritime.

Jean-Paul TACHON, au travers de ses fonctions dans des grands hôpitaux psychiatriques de la région parisienne, tels Ville-Evrard et Maison-Blanche, s’oriente très tôt vers l’enseignement sous forme de conférences centrées sur la législation. Cette somme d’expériences, issue de services universitaires et de secteurs aussi bien parisiens que provinciaux, confronte la notion théorique au terrain même.

Les questions traitées dans cet ouvrage d’équipe, ici ne sont plus l’apanage du seul médecin chef de service devenu dans bien des cas, chef de secteur ; elles concernent tous ses collaborateurs quelles que soient leurs responsabilités médicales, infirmières ou sociales ; elles concernent aussi leurs interlocuteurs habituels administratifs et médicaux (l’omnipraticien ne peut demeurer plus longtemps étranger aux conditions d’hospitalisation de ses malades pour lesquels il revendique de plus en plus souvent, et à juste titre, une collaboration thérapeutique).

Le lecteur pourrait craindre l’aridité de textes législatifs ; il sera donc surpris de constater l’aspect pratique de la présentation qui rend aisé l’abord de ces problèmes a priori rébarbatifs. En fait, l’intérêt qu’ils suscitent provient de l’actualité donnée aux questions traitées sans jamais esquiver les difficultés du moment. La loi de 1838 est encore méconnue. Est-elle appliquée ? L’est-elle entièrement ? Dans sa forme, dans son esprit ? Certains la considèrent vieillotte, véritable scandale juridique, d’autres la trouvent monolithique dans sa quasi perfection. Les mêmes interrogations se posent pour des lois dont l’utilisation thérapeutique demeure problématique : on peut rappeler à cet égard la loi sur les alcooliques dangereux et celle destinée aux toxicomanes.

Aller au contenu principal