Béatrice JAULIN : « Les Roms de Montreuil, 1945-1975 »

Editions Autrement, coll. Français d’ailleurs, peuple d’ici, 2000. 144 p. – 14,95 €

La population tsigane fascine le monde, les Roms fascinent Montreuil… La commune anciennement quadrillée de murs-à-pêches a vu, un beau jour d’après-guerre, ses terrains en friche investis par la communauté de Roms kalderach – les « chaudronniers » -, devenant ainsi « la capitale des Roms du monde entier ». Ce ne sont pas des Manouches, on le sait à Montreuil-sous-Bois. En suivant la « longue marche » de ces Tsiganes-là jusqu’en Europe occidentale, l’histoire des migrations nous explique l’histoire des vocables. Issus, selon leurs dires, de Russie – l’ancêtre mythique – les Roms se sont installés dans des baraques et ont continué de reproduire coutumes et traditions : leurs vies se sont organisées autour de personnages, d’éléments, de lieux et de moments symboliques, que les Montreuillois ont plus ou moins connus et acceptés. A l’école, au bistrot, sur la place de la mairie, les Roms ont marqué leur différence tout en utilisant ce que la commune leur proposait. Autour d’eux gravitent les habitants de Montreuil, souvent de loin, et quelques personnalité qui, a contrario, ont pu pénétrer leurs maisons. Jusqu’à l’époque du pavillon en dur et de la télévision…

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