Cân-Liêm LUONG : « Psychothérapie bouddhique : Méditation, éthique, liberté »

Paris : L’Harmattan ; 2002. 226 p.

Cân-Liêm LUONG est psychiatre, docteur en Psychologie, chargé de cours à Paris XIII. Il exerce aussi à la Croix-Rouge Française et au Centre F. Minkowska, Paris.

Pouvons nous réfléchir à une synthèse claire et tolérante entre les principales conceptions de l’enseignement bouddhique non théiste et une psychologie dynamique du Moi ? Ce livre fait suite au premier ouvrage paru en 1992 : Bouddhisme et Psychiatrie.

La question de la souffrance est centrale dans les difficultés des personnes à affirmer leurs identités et à répondre aux frustrations. Il est question d’atteindre la quiétude et de vaincre l’ignorance et le doute.

Une méditation sur soi aide à se dégager des conflits de sens des mots entendus, prononcés et imaginés. On tourne en rond sous l’emprise du verbe nécessaire que l’on a inventé pour ivre dans et parmi le monde. La pulsion éthique et altruiste porte le sujet à réconcilier l’Être et l’Avoir grâce à une élévation au dessus du Paraître que ce monde lui impose. Le détail s’efface dans l’espace supramondain du Nirvana. L’intime liberté vécue renouvelle alors la personne. Elle se montre disponible, devient un monde disponible aux autres selon son propre Karma comme un évènement parmi les évènements. L’authentique est l’antidote de l’hypocrisie névrotique.

Table des matières.

Avant-propos. Entre parler et dire.

Partie 1 : Que soit dit en passant. Des mots pour le dire et du silence pour le penser.

Exister et être reconnu. Entre le désir et la frustration. N’L D’abord ne plus souffrir. La volonté ou le désir de ne pas souffrir n’atténue pas la douleur quand elle est là. Quelle est la source du désir ?

Une vie douloureuse. Trouver la cause.

N’2 : Nous faut-il chercher la ou les causes de la douleur pour supprimer cette souffrance et trouver l’origine du désir pour prolonger l’agréable ?

N’3 : Chercher à ne pas souffri signifie aussi chercher à contrôler la vie, la mort et ses équivalents : la naissance, le manque, la disparition.

N14 : On disait du bouddhisme qu’il est un enseignement pessimiste. Parlons précisément de la souffrance dépressive.

La psychologie de l’ignorance et du doute.

N’5 : Il faut vivre avec une dose d’ignorance, donc d’anxiété.

Une psychologie du phénomène de la vérité et de la réalité.

N’6 : La distinction entre la vérité et la réalité est-elle une question de point de vue purement phénoménologique ?

N’T Sur l’angoisse. Si tout est relatif et que rien n’est définitivement fixé, alors ce sera l’inquiétude permanente. Ou bien, pour que cela soit supportable, il faudrait pratiquer le dilettantisme ou le détachement permanent par rapport à la vérité et la réalité.

Le conflit psychologique récurrent et ses significations.

N’8 : La dialectique observe que devant une opinion (la thèse), une opinion différente (l’antithèse surgit et le mouvement se fait vers le compromis au sens large (la synthèse). Que ce soit la thèse du désir ou le désir comme thèse, leur antithèse est la souffrance de la frustration. Si la synthèse porte vers la jouissance, on bute quand même sur deux opposés : la jouissance positive du plaisir négocié ou la jouissance négative du masochisme ou du renoncement silencieux et pitoyable. Qu’en est-il de la vérité et de la contrevérité du sentiment ?

N’9 : Quel est le plaisir Juste et vrai dans la vie quotidienne ?

La mort et la réincarnation.

N’10 : La mort est la fin de tout. La réincarnation ne contredit-elle pas l’idée de l’Imperrrianence puisqu’on revient, sous une forme ou une autre ?

N’l 1 : On vénère Bouddha comme Dieu ou comme un dieu.

De la nature des hommes.

N’12 : Nous parlons de la nature de bouddha en nous, Finalement, c’est une manière de nommer ce qu’il y a de bon en nous ou ce qui est boii dans notre nature intime.

N’13 : Nous pouvons tous devenir bouddha par notre nature. Est-ce aussi le projet psychothérapeutique ?

L’avenir et le destin de l’être.

N’14 : La notion de Karma, qu’on pourrait rapprocher de l’idée de la destinée ou du destin, est commode. Elle pourrait à la rigueur fournir une réassurance sur tout. Cela désangoisse.

N’15 : Le Karma honore la vraie sincérité, la nature authentique et honnête de l’homme. Il semble qu’on emploie des termes différents d’individu, de personne et de sujet.

N’16 : Dans la vie, certains évènements s’imposent à nous. Nous ne pouvons pas échapper à leur répétition.

N’17 : Nos vies et nos habitudes sont plus ou moins routinières et ritualisées. Elles nous permettent de résoudre le quotidien selon nos expériences et souvent de façon satisfaisante. On connaît en psychopathologie quelque chose d’assez analogue appelé la compulsion à la répétition.

Être et Non-être.

N’18 : Et la question du Non-être.

N’19 : Peut-il avoir un rapprochement avec la description du Conscient et de l’Inconscient ?

N’20 : Que peut-on dire des rêves ?

N’21 : Méditer vient de la racine latine, qui signifie réfléchir. C’est soumettre à un examen intérieur, une question ou réfléchir profondément.

N’22 : Quelle est votre descriiption de ce cycle de la ProductionExistence Conditionnée (Samsara) ?

N’23 : Quel est le lien entre la pensée et l’action ? Habituellement, on pense avant d’agir. Si on ne le fait pas, l’action dépasse souvent la pensée et on le regrette après.

N’24 : Comment dépasser le cycle de la production des conditions répétitives des évènements psychiques ?

Je m’appelle Personne. N’25 : Revenons sur la question de l’Etre et du Faire.

N’26 : Il y a une formule consacrée : vivre et agir en connaissance de cause.

N’27 : Less hommes prennent conscience d’eux-mêmes par le Moi.

N’28 : Quel intérêt avons-nous à distinguer Perceptions et Sensations ? Surtout par rapport aux définitions du Moi, du Soi et du je vis-à-vis des autres.

N’29 : Quelles différences existe-t-il entre l’Agrégat des Formations Mentales et l’Agrégat de la Conscience ?

La langue et la liberté.

N’30 : Les hommes inventent le langage pour attacher les Cinq Agrégats. Du coup, pour s’émanciper, ils le « déconstruisent » en en parlant beaucoup comme pour se délivrer des liens de sens. C’est la souffrance de la liberté.

N’31 : Et pourtant, on rêve sans langage. Ou comment sachant savoir sans connaître.

N’32 : Méditer peut-il nous aider à nous détacher de cette emprise du langage et de la pulsion à interpréter ?

N’33 : Méditer, c’est comprendre le désir éthique et altruiste qui porte chacun de nous vers les autres.

N’34 : Que dire de l’inquiétude, de l’anxiété et de l’angoisse ? Et de la peur de mal faire ?

N’35 : La question qui nous rassemble finalement est celle du statut de la liberté.

Partie 2 : L’apaisement. Agité et tolérant à la fois. Quelle vitalité !

Apprendre à aimer ce qui est à supporter.

Faire l’examen de conscience par la méditation.

Être bien dans sa peau. Apprendre ce qu’est notre propre existence, c’est Plus qu’apprendre à vivre. Le Lâcher-prise et les dépressions. Lâcher l’emprise déprimante des mots. La dépression circonscrit la souffrance. La dépression issue d’un conflit du Moi. Quitter la dépression et réintégrer la vraie vie. L’initiative éclairante et salvatrice entre le poids du Kanm Lâcher-prise. La théorie intergénérationnelle. Le Karma et la liberté de l’Etre. La portée sociale du Karma.

Partie 3 : La profonde quiétude en guise de conclusion provisoire. Pue Vivre tranquille. Le premier paradoxe : tranquillité et sexualité. Le deuxième paradoxe : la quiétude échappe au désir de quiétude. Le Nirvana est liberté ?

Bibliographie.

Aller au contenu principal