Christianisme et laicité.

Par Guy COQ Essayiste : Auteur de Laïcité et République, le lien nécessaire, Le Félin, 1995, et Que m’est-il donc arrivé ? Seuil, 1993.

Dossier Laïcité-diversité, n° 1129-1130, février-mars 1990

La laïcité est longtemps apparue aux chrétiens comme l’ennemi. Cependant, elle n’est l’ennemie que de leur propension à l’hégémonie. L’acte de foi nécessite une liberté dont la laïcité offre la garantie. L’auteur dégage trois niveaux de laïcité, construits successivement, depuis la coexistence pacifique jusqu’à la reconnaissance des Églises en tant qu’institutions privées, acteurs de la démocratie

Il est difficile d’aborder ce thème en faisant fi de l’histoire ; mais d’un autre côté, c’est une question importante d’aujourd’hui. L’histoire est importante parce que dans la mémoire spontanée ressurgit l’idée que le christianisme n’aimerait pas la laïcité, et que l’Église catholique demeurerait une menace toujours présente contre la laïcité. Pourtant, en bonne logique, la fondation du christianisme aurait dû être le début historique de la laïcité. On cite toujours à juste titre la formule fameuse : “Rendez donc à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu”(1). Replacée dans son contexte, la formule dit une double rupture : d’une part avec le monde païen pour qui César est dieu, dans une complète confusion, d’autre part avec le monde juif pour qui César est Satan, ennemi de Dieu. César n’est ni sacré ni diable, le pouvoir politique est désacralisé, mais aucunement délégitimé ; il n’a pas être jugé du point de vue de la religion, de sa fidélité religieuse, mais du point de vue des valeurs éthiques qui sont censées l’inspirer. Impos-sible d’exposer ici tous les textes. Et pourtant jusqu’en 380 (Édit de Théodose), cette laïcité primitive du christianisme durera.

Ensuite… l’histoire est notre histoire, en clair obscur : l’histoire d’une spiritualité qui aurait dû se battre contre l’intrication de Dieu et de César, contre la régression que constitue toute soumission politique de la société civile à l’Église, ce qui fut la dérive principale de l’Occident chrétien, contre la régression que constitue la soumission de l’Église à la société, ce qui fut la dérive de l’Orient chrétien(2).

C’est un fait que le christianisme, cette religion de la sortie de la religion, selon la formule de Marcel Gauchet(3), a donné lieu à diverses formules de confusion du politique et du religieux. Un regard réfléchi sur l’histoire conduit à penser que les responsabilités furent souvent partagées, entre l’Église et les sociétés où elle était inscrite. Certes, ce constat ne légitime en rien la compromission de telle ou telle église chrétienne avec les horreurs de l’histoire. Les mêmes chrétiens qui aujourd’hui sont prêts à se plonger dans la repentance pour les fautes de l’Église, devraient être plus que d’autres portés à analyser les confusions politico-religieuses génératrices des horreurs passées. La plupart des crimes commis au nom de la religion le sont au mépris du sens spirituel du message, mais dans une confusion perverse entre la doctrine spirituelle et les combats politiques. C’est pourquoi il est urgent de comprendre en quoi la démocratie et la laïcité sont des garanties contre les déviations du religieux. un aspect important N’en déplaise à mes amis libres penseurs, ce dans la spécificité culturelle n’est pas le monothéisme en lui-même qui menace l’Église de France ce les libertés.

À cet égard, il est plus efficace de méditer les analyses de Marcel Gauchet que les synthèses hâtives de Gilles Kepel(4). Les sociétés laïques sont menacées plutôt par de nouvelles formules de synthèses confusionnistes entre le politique et le religieux. Dans ces intrications, ce qui est perverti, c’est autant la société que la religion. C’est pourquoi, aussi bien les croyants que les citoyens éloignés de toute religion doivent s’employer à la sauvegarde, au plein déploiement de la laïcité et de la démocratie(5).

Faut-il voir dans la laïcité, comme on le dit parfois, un simple avatar de l’histoire mouvementée de la France ? Serait-ce seulement l manière française de se dégager des confusions entre les pouvoirs politiques et la religion ? Pour montrer en quoi la laïcité porte un enje vraiment universel, il faut en examiner le sens avec précision. Plutôt que de chercher à reconstituer les divers âges de la laïcité, nous dégagerons plusieurs niveaux de définition, en montrant qu’ils sont les étages, nécessaires les uns aux autres, d’une définition complète de la laïcité. Qu’ils n’aient pas été construits en même temps, c’est un constat historique. Mais une fois le processus accompli, on ne peut plus découper la laïcité en plusieurs formes quasi indépendantes.

NIVEAUX CONSTITUTIFS DE LA LAÏCITÉ

Ainsi, le niveau le plus ancien comporte cette idée d’une laïcité conçue comme cadre de coexistence apaisée entre plusieurs religions, plusieurs philosophies, plusieurs cultures. Ce cadre apparaît comme neutre.

Mais immédiatement se pose une question : sur quoi fonder un tel principe de coexistence ? La réponse est apparemment simple : sur des valeurs. On ne peut pas définir la laïcité sans examiner ces valeurs qui légitiment la coexistence paisible. La première valeur est ici celle de la liberté de conscience ; mais on évoque aussi souvent la tolérance. Celle-ci est cependant une valeur de fin de guerre : on n s’entretue plus sous des prétextes religieux, on coexiste, c’est tout. C’est beaucoup, parce que la paix est là. Cependant, la valeur fondatrice de la laïcité pourrait être mieux nommée : accueil de l’autre amour de la rencontre de l’autre comme autre, ouverture à l’humanité, respect d’autrui. Remarquons que, même si les croyants affectionnent la notion de valeur, celle-ci est essentiellement laïque. Elle désigne l’exigence éthique quand elle parvient à s’exprimer autrement que dans un langage religieux. Elle n’est pas pour autant antireligieuse. Mais c’est un évident progrès de l’éthique qu’elle puisse demeurer au même niveau d’exigence, dans plusieurs langages.

Un troisième étage de la laïcité la désigne comme un principe d’institution de la société. On peut distinguer deux aspects, en réalité. Il s’agit d’abord d’un principe d’autonomie, en ce sens que la société laïque se conçoit comme l’effet de l’ensemble des relations entre les humains d’une société ; et ce lien social est remis entièrement à l responsabilité humaine. Il ne découle pas d’une instance hétéronome, transcendante, sacrée.

S’il en est ainsi, la laïcité prend donc un sens éminemment politique : elle appelle une coresponsabilité des membres d’une société sur la société, elle implique l’idée démocratique. Réciproquement, la démocratie s’accorde mal avec l’idée d’une société qui serait définie une fois pour toutes par une puissance transcendante, elle appelle donc la laïcité. Au sens plénier, dans la mesure où le lien social dépasse le niveau du politique, on devrait dire que cette coresponsabilité des humains sur leur société est proprement l’idée de république, laquelle ne s’accomplit, du point de vue politique, que par la démocratie. La laïcité, comme institution du social, a un second aspect. Si en effet, les institutions de la société se constituent sans appui sur la religion, elles doivent demeurer distinctes des institutions propres à chaque confession religieuse. L’autonomie appelle donc une claire distinction des confessions religieuses et de l’État. Dans l’histoire française, en poussant à son terme la notion de distinction, on aboutit à la séparation de 1905, alors que le premier aspect de l’autonomie est un héritage de 1789.

Les catholiques ont mis très longtemps à comprendre les qualités de cette loi de 1905. Pour beaucoup de Français, cette loi évoque Émile Combes, le “petit père Combes”, symbole d’un acharnement anticatholique. Or, on le sait, l’important article 4 de cette loi fut rédi-gé par Jaurès, alors qu’Aristide Briand présidait la Commission des lois. Cet article stipule le transfert des biens nécessaires aux cultes “aux associations qui, en se conformant aux règles d’organisation générale du culte dont elles se proposent d’assurer l’exercice, se seraient légalement formées suivant les prescriptions de l’article 19…” Cet article ouvre la voie à un respect par la laïcité des structures propres de chaque confession. En fait, il ne renvoie pas la religion à la pure intériorité individuelle, il consent à une existence collective des religions dans l’espace social, dans l’espace visible. Certes, la séparation retire aux églises le statut d’institutions publiques. Elles deviennent privées, mais cela ne signifie nullement purement intérieures. Avec ses trois étages solidaires, la laïcité constitue un ensemble cohérent qui s’est constitué dans une histoire particulière, mais dont on aperçoit bien la portée universelle. Plusieurs voies possibles mènent à la reconnaissance du principe de laïcité. On objecte parfois qu’il s’agit d’une spécificité française, mais jusqu’au principe d’autonomie, la laïcité est reconnue dans les démocraties modernes. Si la séparation est la conséquence logique de l’autonomie, elle s’imposera sous une forme ou une autre. Car elle ne signifie pas que l’État refuse le dialogue avec les confessions dont il se considère comme séparé, la séparation étant la garantie de la distinction, c’est-à-dire du refus de voir l’État accaparé par une religion.

DIFFICILE ÉVOLUTION DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE

Accepter cette laïcité n’a pas été facile pour l’Église catholique. Quelques années avant la loi de 1905, dans le Syllabus, ce document du Pape Pie IX dénonçant quatre-vingts erreurs modernes, on peut lire le rejet des propositions suivantes : “l’Église doit être séparée de l’État et l’État séparé de l’Église” (n° 55) “À notre époque il n’es

plus utile que la religion catholique soit considérée comme l’unique religion de l’État à l’exclusion de tous les autres cultes” (n° 77), etc. Plus tard, en 1925, l’Assemblée des cardinaux et archevêques de France traitait de “l’injustice des lois de laïcité”. Citons quelques formules ; “Les lois de laïcité sont injustes d’abord parce qu’elles sont contraires aux droits formels de Dieu”. Le texte confond la laïcité et le laïcisme : “Le laïcisme dans toutes les sphères est fatal au bien privé et public. Dès lors les lois de laïcité ne sont pas des lois”(6).

Ces textes doivent être comparés à l’importante déclaration de p. 311. la même assemblée datant de 1945 sur “la personne humaine, la famille, la société”. Ce document affirme clairement les droits de la personne humaine contre l’individualisme et le totalitarisme (trace d’une influence d’Emmanuel Mounier, fondateur du personnalisme et de la revue Esprit en 1932) “Le christianisme rejette le totalitarisme. Il proclame qu’il y a, dans l’homme un élément supérieur qui transcende la cité temporelle : c’est son âme spirituel-le immortelle, libre, orientée vers l’infini, créée à l’image de Dieu…” Enfin, comment omettre deux passages où ce texte important admet l’harmonie possible entre christianisme et laïcité et distingue la laïcité et le laïcisme : “Si par ces mots [laïcité de l’État] on entend pro-clamer la souveraine autonomie de l’État dans son domaine de l’ordre temporel, son droit de régir seul toute l’organisation politique, judiciaire, administrative, fiscale, militaire de la société temporelle, et d’une manière géné-rale, de tout ce qui relève de la technique politique et économique, nous déclarons nettement que cette doctrine est pleinement conforme à la doctrine de l’Église…”

“Par contre, si la laïcité de l’État est une doctrine philosophique qui contient toute une conception matérialiste et athée de la vie humaine et de la société, si ces mots veulent définir un système de gouvernement politique qui impose cette conception aux fonctionnaires jusque dans leur vie privée, aux écoles de l’État, à la nation tout entière nous nous élevons de toutes nos forces contre cette doctrine…” L’opposition entre le texte de 1925 et celui de 1945 est saisis-sante. Quant aux dénonciations tonitruantes portées dans le Syllabus, destinées à durer dans les siècles à venir, leur désuétude est évidente. La seconde partie du XXe siècle est en France cette période où l’Église catholique a fait définitivement le choix de la laïcité et de la démocratie.

Certes, dira-t-on, mais que faites-vous du combat gagné à l’école privée catholique ? Depuis la loi Debré (décembre 1959) jusqu’à sa pérennisation en 1984, l’Église a su, pourrait-on ajouter, garder le contrôle sur un part non négligeable d’une grande institution de la société, l’école. Pour ma part, je considère que le compromis de 1984 fait suite à un échec commun de l’État et de l’État républicain. Cependant, l’équilibre auquel était parvenu Alain Savary (ministre de l’Éducation nationale d’alors) n’a pas été rompu par les représentants de la mouvance catholique mais par une minorité de députés socialistes irresponsables ayant su entraîner sur leurs thèses le président Mitterrand. La question reviendra. Les catholiques défenseurs de l’enseignement privé se sont accrochés à la représentation d’un “caractère propre” de leur école qui est difficile à réaliser, si l’on applique loyalement la loi Debré.

Ceux qui sont sincères dans leur volonté d’éducation chrétienne devraient se souvenir que dans les premiers siècles, l’expansion du christianisme a eu lieu alors que les chrétiens envoyaient leurs enfants dans les écoles païennes. La question de la légitimité des 20 % d’écoles soustraites à l’autorité de l’État et cependant finan-cées par lui reviendra, et ceci d’autant plus vite si, contre toute sagesse, les défenseurs de l’école catholique gardent l’idée de l’extension maximale de cette école. Il leur faudra démontrer la qualité et la spécificité de leurs écoles du point de vue éducatif. Ils devront aussi prouver qu’il ne s’agit pas d’un secteur privé de l’école, soumettant celle-ci à des groupes, à des influences n’ayant que peu de rapport avec l’Église de France (7). Le fait est qu’on ne peut plus identifier l’Église par la volonté de contrôler les institutions de la société. Les positions d’évêques favorables à l’école laïque, à sa réussite, ne se comptent plus. Le principe même de la laïcité est devenu un aspect important dans la spécificité culturelle de l’Église de France. Le dernier témoignage éclatant de cette évolution fut, ces dernières années, la publication du document intitulé “rapport Dagens”, du nom de l’animateur du collectif qui le rédigea(8).

On n’a pas suffisamment souligné combien ce document était significatif des nouvelles problématiques de l’Église de France par rapport à la démocratie et à la laïcité. Le socle à partir duquel s’exerce ici la réflexion n’est plus la nostalgie d’une Église tutrice de la société, confondant ses finalités spirituelles et les combats politiques internes à la démocratie. Désormais, l’Église parle de l’intérieur de la démocratie et de la laïcité. La laïcité exprime juridiquement

Le rapport Dagens réfléchit sur le statut de la liberté même de l’acte de foi. l’Église comme un partenaire des institutions Elle est seulement la projection de la société et de l’État. Il appelle les catholiques à apporter leur part à la recherche de solutions aux problèmes de cette société : “Nous souhaitons que tous les catholiques apportent leur contribution à la solution des problèmes difficiles du chômage, de la précarité, de l’exclusion, et aussi du développement économique que rencontre notre société” (p. 77). En somme, la laïcité, la démocratie impliquent la légitimité pour les Églises chrétiennes, pour les autres confessions, d’une prise de parole sur le devenir de la société commune. Les forces spirituelles participent au débat, et l’on ne peut pas reprocher à l’une ou l’autre d’exercer une influence sur ce que deviennent la société et la civilisation, car c’est le sort de la société démocratique que son évolution soit toujours le résultat d’un compromis entre les positions diverses qui participent au débat.

Ceux qui ont protesté récemment contre la prise de position des évêques sur le Pacs n’avaient pas compris cette situation relativement nouvelle d’une Église partie prenante, avec d’autres courants philosophiques et religieux, du débat sur la société. Ils n’ont pas remarqué que cette déclaration de l’épiscopat français se gardait de tout jugement sur les attitudes personnelles, mais se situait, comme il se doit, du point de vue de la société laïque et démo-cratique, de son avenir, de l’élucidation d’un bien commun. L’inscription de l’Église dans la société démocratique ne part pas seulement d’une prise en compte de l’irréversibilité d’une évolution historique. Dès 1949, dans un texte justement célèbre intitulé : Christianisme et Laïcité, Vialatoux et La Treille proposaient des réflexions toujours actuelles : “le chrétien mêlé à ses concitoyens pour travailler avec eux à l’élaboration, à la conservation et au développement de toutes institutions profanes, le chrétien travaillant dans le temporel, empêchera par sa foi l’institution laïque de se corrompre”(9).

Il n’est pas dit que le chrétien doit rendre chrétiennes les institutions de la société laïque ; il doit aider à ce que laïcité et démocratie demeurent en harmonie avec leur essence. Mais ce texte, d’une actualité qui date d’un demi-siècle, précise aussi cette idée décisive : pour le croyant de l’Évangile, la foi n’est véritable que si elle est libre. Le récit fondateur du christianisme est rempli de ces exemples où il appa-raît que l’authenticité de la foi est dans la liberté personnelle. Vialatoux et La treille écrivent : “l’Église exprime la vie de l’acte de foi. Et dès lors, la laïcité exprime juridiquement la liberté même de l’acte de foi. Elle est seulement la projection juridique de cette conscience vive de la liberté de l’acte religieux. Elle est la garantie de cette liberté même”(10). “La liberté d’expression est une marque d’authenticité et de fécondité”(11).

Notes :

1)- Évangile selon Mathieu, chapitre XXII, verset 21.

2)- Parmi les publications récentes qui questionnent de renouveler l’histoire chrétienne de l’Occident, mentionnons l’excellent ouvrage collectif comportant des contributions de Bernard Conte, Bernard Descouleur, P. Lathuilière, M. F Tinel, M. Barlow : Dieu est-il laïque ?, Desclée de Brouwer, 1998.

3)- Marcel Gauchet, La Religion dans la démocratie, Gallimard “le débat”, 1998.

4)- Gilles Kepel, La Revanche de Dieu, Seuil, 1991.

5)- Il faudrait ici faire un détour par l’important essai de Marcel Gauchet : La religion dans la démocratie (op. cit.). Il montre comme on ne l’avait jamais fait à quelle évolution déstructurante est exposée la société démocratique quand le conflit instaurateur de la laïcité disparaît.

6)- cf. Guy Coq, Laïcité et République, Félin, 1995,

7)- Voir Laurent Laot : Catholicisme, politique, laïcité, Éditions ouvrières 1990. Évoquant le problématique contrôle par les évêques de l’école catholique, il écrit : “Mais dans l’avenir, pourraient-ils éviter que ces derniers [les directeurs d’établissement] n’échappent à leur contrôle et ne les engagent sur des voies étrangères à leurs propres orientations stratégiques ?” (p. 80).

8)- “Proposer la loi dans la société actuelle”, rapport présenté par Monseigneur Claude Dagens, évêque d’Angoulême.

9)- Texte publié dans la revue

10)- “La liberté est essentielle à la foi et à son expression”, Esprit, octobre 1945, p. 524

11)- cf. Gaston Pietri, De la liberté de parole dans l’Église, Édition de l’atelier, 1997.

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