Cliniques méditerranéennes : Exil et migrations dans la langue

Numéro 55/56, 1997

ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO :

Janine Altounian, Marie-France Bonnet, Cécile Casamont, Marie-José Del Volgo, Roland Gori, Jacques Hassoun, Pascale Hassoun, Christian Hoffmann, Benjamin Jacobi, Alberto Konichekis, Nicole Lapierre, Philippe Lekeuche, Céline Masson, Claude Miollan, Marie-Lorraine Pradelles-Monod, Jean-Mathias Pré-Laverrière, Jean-Michel Vives, Marieke Wolf.

Etrangère, la langue de l’enfance l’est pour tout un chacun. Aussi et à son insu, le sujet se trouve en résidence et en migration dans des signifiants qui le désignent comme étranger à cette première langue parlée. Et c’est dans le transfert que l’analyste reconnaît la force déterminante des noms et la complaisance de la langue dans le travail des formations de l’inconscient.

Mais qu’en est-il alors de l’étranger lorsqu’il se trouve réduit par un autre à ne plus être représenté que par un système de signes de désignation péjorative ? N’est-il pas tenté de s’identifier à sa langue, l’arabe, l’espagnol, l’italien, les judéo-langues… jusqu’à s’y confondre ? N’est-il pas parfois enclin – en réaction – à donner au souvenir événementiel, historique et géographique, une valeur sacrée pathétique au risque de frapper d’interdit sa fonction d’écran aux réminiscences ?

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