Nos collègues de l’Université libre de Bruxelles, poursuivant leur remarquable effort d’analyse de l’espace européen, viennent de publier un bien intéressant atlas sur la Belgique. Conformément à leur habitude éprouvée, ils ont tiré le meilleur parti possible d’une seule information, particulière et bien définie : la valeur ajoutée. ils ont choisi del’observer au niveau communal, en 24 fiches successives correspondant aux 24 branches d’activités de la statistique belge, qui couvrent les trois secteurs économiques classiques (données de 1992). Chaque fiche comporte une carte communale des valeurs absolues, et quatre cartons par arrondissement montrant les évolutions (masses et taux), la place de chaque secteur et sa densité locale.
L’ensemble est appuyé par une typologie bien faite, et par une analyse structure-résidus sur les branches et leur évolution un peu moins convaincante en raison des artefacts : noter que les grandes villes ont une croissance du tertiaire « moins forte qu’attendu » alors qu’elles ont les records du tertiaire apprend peu [sic]. Quelques compléments utiles viennent d’une représentation de la pénétration du capital étranger et des grands flux de circulation. Au total, 180 cartes bicolores. Les commentaires sont de bonne taille, et trilingues (français, néerlandais, anglais). Titres et légendes des cartes, malheureusement, ne sont qu’en anglais. On est un peu surpris de voir les noms de lieux en une seule langue quel que soit le texte : lire Antwerpen dans un texte e français est sans doute est sans doute aussi bizarre que Liège dans un texte flamand. Tel quel, un bien intéressant outil, et maniable.
Roger BRUNET
MappeMonde, 2/1996