Corps et sociétés. Par Davis le Breton. Meridiens-Klincksieck, Collection Sociologies : Au Quotidien, 230 p.

David Le Breton

Né en 1953. Docteur en sociologie, diplômé de psychologie clinique. Chargé de cours à TIPSA de l’Université catholique d’Angers ; enseigne également la sociologie dans plusieurs autres établissements (École de Cadres Infirmiers, Écoles d’infirmières, formation continue, etc.).

Auteur de plusieurs articles consacrés à la sociologie ou à l’anthropologie du corps ; travaille en ce moment sur le devenir du corps et de la dimension symbolique dans la société post-moderne ; auteur d’un roman : La Danse Amazonienne (Syros, 1982).

Rien n’est plus mystérieux aux yeux de l’homme que l’épaisseur de son propre corps, c’est-à-dire le visage même que prend sa vie.

Le corps enracine la présence humaine au sein du monde. L’existence de l’homme est d’abord corporelle. Le corps traduit et produit du sens, sous des formes différentes, plus ou moins contrôlées par la conscience de l’acteur. Il ne s’agit pas ici de livrer une analyse cartésienne des modalités d’existence du corps, mais bien plutôt d’en proposer, selon la formule de Georges Balandier, une anthropologique.

Dans son fonctionnement, le corps actualise une symbolique sociale. Les sensations, les sentiments, les expressions, les modes de présentations du corps, par exemple, traduisent un univers de sens, mais nuancé, coloré par le style propre de l’acteur, par les résonances de son histoire personnelle. Le corps est aussi le lieu d’une logique de l’inconscient que l’analyse sociologique ne peut négliger. Il n’y a pas plus de nature du corps que de nature humaine ; seules existent des conditions corporelles.

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