Quand on dit « hôpital », on pense immédiatement à un établissement public, et si l’on parle d’établissement privé, on songe implicitement à une clinique dont la vocation est de générer des profits. Or cette version binaire du monde hospitalier est erronée. Il existe en effet en France un troisième modèle d’organisation mais qui est inconnu du public. Certains de nos établissements les plus réputés en font même partie : c’est le secteur des hôpitaux privés à but non lucratifs (PNL).
Tantôt hôpitaux ou cliniques, ils allient à la fois gestion privée, service public et absence de profits. Aussi performants du point de vue économique qu’en termes de solidarité, les établissements PNL sont en pleine expansion en Allemagne, très développés aux Pays-Bas, aux Etats-Unis et… en Alsace, mais pas sur le reste du territoire.
Dans cette note de l’Institut Montaigne, Denise Silber plaide pour la reconnaissance en France de l’hôpital privé à but non lucratif et pour le rétablissement de l’égalité des chances entre le public, le privé et le privé non lucratif.
Elle formule sept propositions concrètes. La plus originale : autoriser tous les établissements qui le désirent à se transformer en PNL.
(Quatrième de couverture)