La perversion, et surtout les pervers, posent problème à la psychanalyse en lui opposant un mode de résistance particulièrement retors. La théorie a bien forgé des outils explicatifs tels que le déni ou le défi, la transgression ou la volonté de jouissance, mais ces concepts sont eux-mêmes lestés, voire hypothéqués, par une approche globalement névrotique de l’Objet et un déni, non moins systématique, du Sujet de la jouissance.
Faute d’incarner cette instance, l’analyste « bien-pensant » (ou « bien-désirant ») laisse le champ libre aux petits maîtres pervers, trop heureux d’incarner l’interdit. Quelques pistes sont proposées pour une théorie « non-psychanalytique » de la psychanalyse, distillée dans ce dictionnaire conceptuel au plus près des textes (et de leurs commentateurs), sans leur faire allégeance.