ELENGA-NGAPORO : Le Japon, l’Asie et l’Afrique

Elenga-Ngaporo est né en 1940 à Ello au centre de la République du Congo. Il est économiste et sociologue de formation. Après des études à Paris il rentre dans son pays au début des années 1970 pour se consacrer à l’enseignement des sciences économiques à l’Université de Brazzaville à la création de laquelle il participe très activement comme chef de Département des sciences économiques et Secrétaire général du syndicat. Dans les années 1980, il occupe d’importantes fonctions administratives et politiques au niveau national et au niveau régional de l’Afrique Centrale. Il a été un des dirigeants actifs de la fédération des étudiants de l’Afrique Noire en France (FEANF) dans les années 1960 ; membre fondateur et membre du comité exécutif du Conseil pour le développement de la recherche en sciences éconmiques et sociales en Afrique (CODESRIA) …

Dans cet essai très rigoureux, Ngaporo suggère que l’Afrique, pour sortir de son immobilisme, au mieux de sa léthargie pluriséculaire, serait bien inspirée de regarder du côté de l’Asie et plus particulièrememnt du Japon, une société traditionnelle fermée qui, par la seule volonté de sa classe dirigeante, a été radicalement remise en cause dans ses fondements, transformée, modernisée en moins de vingt ans. L’élite japonaise, consciente de ce qui se passait en Chine et ailleurs en Asie après l’intrusion européenne, soucieuse de garantir l’indépendance de la nation, de contrer toute influence étrangère, de sauvegarder l’honneur de la patrie, a provoqué et conduit ce changement avec une vision très claire pour le futur et une dextérité étonnante. Elle s’est fixée et a organisé les priorités de sa politique économique et sociale : renforcement de l’éducation, acquisition de technologies les plus modernes, aménagement d’un environnement économique et financier, politique, juridique et institutionnel, favorable au développement. Elle parvient rapidement à ses fins.

Sommaire

INTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : Progrès et émergence du Japon et de l’Asie

• 1.1 Bref aperçu historique du Japon

• 1.1.1. L’évolution de l’empire du Soleil Levant

• 1.1.2 L’intrusion européenne et la résistance patriotique

• 1.1.3 L’ouverture forcée à l’influence occidentale et la fin du Shogunat

• 1.1.4. Société et pouvoir à la veille de l’ère Meiji

• 1.2. La révolution Meiji et l’émergence du Japon

• 1.2.1. La restauration du pouvoir impérial

• 1.2.2. Les réformes de l’ère Meiji

• 1.2.3. La politique économique et l’industrialisation

• 1.2.4. La politique économique et les mutations du monde rural

• 1.2.5. La politique économique et les mutations socioculturelles

• 1.3. Le Japon et l’émergence de l’Asie du sud-est

• 1.3.1. Bilan des performances économiques de l’ère Meiji

• 1.3.2 Le Japon de l’ère Meiji et l’Égypte de Mehemet Ali

• 1.3.3. Le Japon et l’émergence des Dragons

• 1.3.4. La vague japonaise et l’émergence des Tigres

• 1.3.5. Sur les ailes du Japon

DEUXIÈME PARTIE : LE JAPON, L’ASIE ET L’AFRIQUE

• 2.1. Le poids de l’histoire sur l’Afrique contemporaine

• 2.1.1. L’Afrique dans l’antiquité

• 2.1.2. La traite négrière et la régression des sociétés africaines

• 2.1.3. La colonisation et le développement du sous-développement

• 2.2. Les performances de l’Afrique independante

• 2.2.1. Les désastres économiques et sociaux

• 2.2.2. L’Afrique face aux nouveaux pays industrialisés d’Asie

• 2.2.3. Les raisons de la débâcle africaine

• 2.2.4. La sortie du gouffre des institutions internationales

• 2.3. Regards vers l’Asie

• 2.3.1. Les relations économiques Afrique – Asie émergente

• 2.3.2. Les leçons de l’expérience asiatique

• 2.3.3. La crise asiatique : est-ce la fin chaotique d’une expérience ?

• 2.4. Pour une Afrique performante au XXIeme siècle

• 2.4.1. Le contexte international : l’Afrique et la mondialisation

• 2.4.2. Une vision du développement

• 2.4.3. Une élite dirigeante

• 2.4.4. Des réformes institutionnelles, socio-culturelles et économiques

• 2.4.5. Le NEPAD, le Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique : une réponse adaptée aux défis africains ?

CONCLUSION

BIBLIOGRAPHIE