Emile Brehier, Quadrige : Histoire de la philosophie

Éditeur : Presses Universitaires de France – PUF (15 juillet 2004)

Collection : Quadrige

Emile Bréhier (1876-1952), agrégé de philosophie, a été enseignant en lycée puis professeur d’université et a dirigé à partir de 1940 la Revue philosophique.  » Son nom reste attaché à son monumentale Histoire de la philosophie, et à Ses réflexions sur le rapport de la philosophie avec son histoire, conçue elle-même comme philosophique.  » (P. Vermeren in Encyclopédie philosophique universelle, vol. III : Les œuvres philosophiques).

Présentation de l’éditeur

 » L’idée même d’entreprendre une histoire de la philosophie suppose que l’on a posé et résolu, d’une manière tut au moins provisoire, les trois problèmes suivants : Quelles sont les origines et quelles sont les frontières de la philosophie ?… En second lieu, jusqu’à quel point et dans quelle mesure la pensée philosophique a-t-elle un développement suffisamment autonome pour faire l’objet d’une histoire distincte de celle des autres disciplines intellectuelles ?… Enfin peut-on parler d’une évolution régulière ou d’un progrès de la philosophie ?  » Œuvre d’un seul auteur, cette histoire de la philosophie est une histoire chronologique de la philosophie occidentale, une histoire classée et ordonnée des auteurs et des systèmes philosophiques, un travail  » inspiré par le désir de servir de guide dans cet immense passé de la philosophie, que les recherches historiques révèlent chaque jour plus complexe et plus nuancé « . Chaque chapitre est accompagné de renvois aux textes les plus importants et complété d’une bibliographie. Toute l’histoire de la philosophie, des Présocratiques aux années 1940, en un volume, une somme indispensable à tous les étudiants philosophes, présentée dans une préface inédite de Jean-François Mattéi. Celui-ci remarque que :  » Bréhier était un authentique philosophe et non seulement un historien académique  » et précise  » Une si vaste description du paysage philosophique a occupé toute sa vie, une vie d’historien qui cherchait dans les méandres de l’histoire, non pas une orientation vers une fin préalablement donnée, mais un sens philosophique qui créerait à mesure les conditions de son apparition dans la lumière, ou le mirage, des systèmes.  »

Quatrième de couverture

Quelles sont les origines et quelles sont les frontières de la philosophie ? La philosophie a-t-elle débuté, au VIe siècle, dans les cités ioniennes, comme l’admet une tradition qui remonte à Aristote, ou a-t-elle une origine plus ancienne soit dans les pays grecs, soit dans les pays orientaux ? L’historien de la philosophie peut-il et doit-il se borner à suivre le développement de la philosophie en Grèce et dans les pays de civilisation d’origine gréco-romaine, ou doit-il étendre sa vue aux civilisations orientales ? En second lieu, jusqu’à quel point et dans quelle mesure la pensée philosophique a-t-elle un développement suffisamment autonome pour faire l’objet d’une histoire distincte de celle des autres disciplines intellectuelles ? N’est-elle pas trop intimement liée aux sciences, à l’art, à la religion, à la vie politique, pour que l’on puisse faire des doctrines philosophiques l’objet d’une recherche séparée ? Enfin, peut-on parler d’une évolution régulière ou d’un progrès de la philosophie ? Ou bien la pensée humaine possède-t-elle, dès le début, toutes les solutions possibles des problèmes qu’elle pose, et ne fait-elle, dans la suite, que se répéter indéfiniment ? Ou bien encore les systèmes se remplacent-ils les uns les autres d’une manière arbitraire et contingente ?

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