Martine Fourier est chargé de cours à l’Université de Paris VIII, responsable d’études et de formation à l’ADRI (Agence pour le développement des relations interculturelles). Elle était coordinatrice du colloque de l’ARIC, 1991).
Edition : L’Harmattan, 1994 Geneviève Vermès est Maitre de conférence en psychologie à l’université de Paris VIII ou elle anime une équipe de recherche (psychologie Anthropologique Interculturelle, PAI). Elle a été présidente de l’ARIC de 1989 à 1991.
Ce troisième volume du colloque de l’ARIC (Association pour la recherche interculturelle) d’octobre 1991 s’inscrit dans une approche composée, interdisciplinaire, des articulations individus-groupes sociaux-sociétés globales, présente sous forme de cercles concentriques.
Actuellement les études interculturelles ne peuvent qu’être extrêmement attentives aux usages et aux effets de catégorisation tels que races, ethnies, cultures, nations. Ces termes entre lesquels existent une grande confusion et des glissements permanents servent très largement à légitimiser ou à dénoncer, à définire et organiser des rapports conflictuels, hiérarchiques entre groupes. L’opération majeure de cette terminologie radicaliste est double : différenciation irréductible entre groupes et homogénéisation interne des groupes. Les principes à la fois différenciateur et homogénéisateurs utilisés : langue, culture, religion, ethnie…semblent simples et évidents. Pourtant, à l’examen, on mesure à quel point on ne peut se contenter de ce que les groupes disnet d’eux et des autres en termes « naturalistes » pour rendre compte de ce qu’ils font et « du droit » ou de « l’inévitable raison » qu’ils ont de le faire. L’actualité de la violence de ce qui est nommé conflits et guerres interethniques, dans le monde entier, nous impose le devoir de recherches sur ces questions.