Etre Turc en France. Réflexions sur familles et communauté, Paris, L’Harmattan, 1997.

Riva Koswryano enseigne actuellement la sociologie des migrations à l’Université de Harvard (Etats-Unis).

Née à Istanbul, elle a poursuivi toutes ses études supérieures à Paris.

Sa thèse de troisième cycle, à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales portait sur une étude comparative de l’organisation sociale des familles turques installées à Paris et à Terrasson, dont ce livre est un prolongement. Riva Kastoryano continue ses recherches sur une immigration turque en France et en Allemagne.

L’émigration de Turquie est un départ en vue d’un retour. Ce sens donné à l’immigration détermine le comportement du migrant turc dans le pays d’accueil. Le pays natal devient la « terre promise » dans le discours, à condition de réaliser le projet initial : revenir « riche ».

La préparation au retour se fait sentir à des degrés différents avec le temps et l’espace migratoire. La force du contrôle social, fondé sur le traditionalisme de défense et la course à l’accumulation varie selon que les familles immigrées turques restructurent une communauté dans une petite ville dans le Sud-Ouest (Terrasson), ou qu’elles se dispersent dans les différents quartiers à Paris. Les deux modes d’intégration en France ne prolongent que l’effet des migrations entreprises à l’intérieur de la Turquie.

Avec la durée de l’immigration, limiter les emprunts culturels à la société française devient source de contradictions : le provisoire dure et les comportements trahissent les discours. Ces contradictions sont vécues, plus fortement par les enfants scolarisés en France, qui deviennent agent de socialisation de la famille immigrée.

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