EXIL ET ETAYAGE CULTUREL : LE CAS DE LA DYADE MERE-ENFANT

par A. Yahyaoui, S. Ethiard

A. Yahyaoui, Docteur en psychologie, psychothérapeute, Grenoble.

S. Ethiard, Etudiante en psychologie.

in CORPS ESPACE-TEMPS ET TRACES DE L’EXIL Incidences cliniques, sous la direction de Abdessalem YAHYAOUI, La pensée sauvage/A.P.P.A.M., 1989)

A PROPOS DES INTERACTIONS PRÉCOCES MÈRE-ENFANT

On admet aujourd’hui que la mère transmet précocement à son enfant des contenus psychiques conscients et inconscients, et que c’est à travers les interactions précoces que cette transmission s’effectue. Il s’agit d’échanges repérables dans la gestuelle, les regards, les sensations, le portage… Toutes représentations verbales ou analogiques, explicites ou implicites de la mère avec le nouveau-né.

Tous ces échanges précoces constituent le cadre que la mère doit offrir à son enfant, et il y a autant de cadres que de cultures auxquelles appartient le nouveau couple.

Toutefois, pour que l’enfant puisse s’appuyer sur un cadre maternel et pour que la fonction alpha maternelle (capacité de rêverie maternelle, fonction de contenant-conteneur) puisse être fonctionnelle, il est nécessaire que la mère s’étaie elle-même sur d’autres cadres tels que :

- la double dyade mère/enfant et grand-mère/mère ;
- la dyade mère-enfant et le groupe des femmes qui l’entourent ;
- le système de croyances et les rituels qui ont trait à la naissance.

La relations dyadique double (mère/enfant et grand-mère/mère)

La naissance d’un bébé provoque chez la mère un état psychologique particulier. On y voit une régression liée à la dépendance de la femme envers son environnement, environnement par rapport auquel elle se sent vulnérable, facilement agressée et/ou abandonnée. Cette régression réactive souvent chez elle sa propose situation de dépendance infantile. Elle favorise l’émergence de fantasmes divers, ainsi que le « retour de refoulé »… Autant de phénomènes qui nous apparaissent comme des facteurs de fragilisation de la jeune mère, pouvant entraîner des troubles psychiques allant jusqu’à la psychose puerpérale.

La grand-mère intervient à ce niveau pour proposer à la parturiente un cadre maternant protecteur et sécurisant. Elle s’occupe de sa fille, lui apporte un soutien nécessaire à une restauration physique et psychique. Dans le milieu maghrébin, l’omniprésence de la grand- Mère dure jusqu’au septième jour après l’accouchement. En réalité, cet accompagnement de la grand-mère continue bien au-delà de cette limite, après quoi elle glisse progressivement de la relation grand-mère/mère-enfant à la relation grand-mère/enfant avec une polarité affective très permissive. Le septième jour est célébré. Cette fête symbolise la relative « défusion » de la mère avec sa propre mère, et l’entrée progressive de la dyade mère/enfant dans la réalité sociale. Dans le milieu traditionnel, la proximité de la grand-mère et les soins apportés par cette dernière l’emportent souvent sur tout autre forme ou cadre de soin pour la mère et son bébé.

La dyade et le groupe de femmes

Bien qu’en théorie on puisse penser que la grand-mère a l’exclusivité du rapport avec sa fille et que le nouveau-né devient l’affaire du groupe de femmes de la famille, dans la réalité les rôles sont beaucoup plus enchevêtrés, voire même interchangeables.

En effet, le groupe de femmes assure un étayage évident, aussi bien pour la dyade grand-mère/mère que pour la dyade mère/enfant.

Le pouvoir de contrôle que peut avoir la grand-mère dans ce type de situation, consiste en une répartition des tâches entre les femmes permettant à la jeune mère de se reconnaître progressivement dans sa nouvelle fonction de maternage. Le groupe de femmes prend en charge aussi bien a mère, le bébé que le reste de la famille, et ce, à différents niveaux (alimentation, hygiène). Elles apportent à la parturiente un confort matériel et moral. En ce sens, elles favorisent la rencontre de celle-ci avec son bébé.

Les croyances et les rituels

La protection que peut apporter le groupe des mères ou la grand-mère ne concerne pas uniquement le monde du visible (fragilité organique de la mère ou du bébé), mais touche également le monde de l’invisible : le domaine des croyances et de la magie.

Au Maghreb, on considère qu’à certains moments de la vie, les sujets sont beaucoup plus exposés aux atteintes extérieures du monde invisible. Il est admis aussi que certains sujets sont plus vulnérables que d’autres. Ainsi, la femme en couche et le nouveau-né courent des risques certains.

Djinns assoiffés de sang et de produits impurs (placenta), mauvais oeil de l’envieux qui n’a de cesse que de détruire pour s’approprier l’objet de sa convoitise, la « Tab’a » (la mauvaise ombre ou la suivante) qui partage le lit et perturbe le sommeil des élus… Autant de croyances qui menacent et insécurisent le nouveau couple pendant une période d’au moins quarante jours.

Face à ces éventuelles attaques, le groupe de femmes, incluant la grand-mère, met en oeuvre un certain nombre de rituels en vue de purifier le couple mère/enfant et d’écarter d’eux toute atteinte pouvant nuire à leur sécurité. Fumigations, talismans, nourritures spéciales, massages de l’enfant, objets divers fourrés dans le matelas ou dans les plis des vêtements de la mère et du bébé, sont des pratiques courantes adressées à la dyade.

ETAYAGE MULTIPLE : LA NOTION D’ENVELOPPE CULTURELLE

L’ensemble de ces composantes maternelles groupales et magiques forment autour de la dyade une véritable enveloppe culturelle. Cette enveloppe a au moins quatre fonctions :

1) Fonction de maintenance.

2) Fonction de contenance.

3) Fonction de pare-excitation.

4) Fonction d’inscription des traces.

1. Fonction de maintenance : maintenance du psychisme et holding

En s’appuyant sur le corps maternel, sur le corps-groupe de femmes, la jeune mère consolide son cadre interne par réactivation des identifications primaires aux « objets-supports », dont le holding maternel. Et la mère ne peut porter son enfant que si elle est elle-même portée par le groupe de femmes. L’étayage par les « objets-supports » concerne aussi bien le corps de la mère que celui de l’enfant. Amulettes, massage, portage du bébé ainsi que toilette, massages et nourriture de la mère sont assurés par le groupe.

2. Fonction de contenance

« Le contenant correspond à la capacité de rêverie maternelle » selon Bion, « à l’identification projective, à l’exercice de la fonction alpha qui élabore, transforme et restitue à l’intéressé des « sensations-images-affects » rendues représentables ».

La fonction contenante de l’enveloppe culturelle est celle du groupe de femmes, de la grand-mère, qui servent à la fois de dépôt, de réceptable des « sensations-images-affects » de la jeune mère, et assurent en même temps la transformation et la restitution de ces représentations brutes. Elles lui permettent, en s’appuyant sur leur cadre, d’expérimenter et de vivre des sensations-émotions à son propre compte, sans se sentir débordée ou détruite.

3. Fonction de pare-excitation

L’enveloppe culturelle intervient en tant que pare-excitation :

a) dans le couple mère/enfant, en régulant les tensions et les simulations que l’enfant provoque chez la mère et vice-versa (rappellons que les premiers jours après la naissance, l’enfant est entièrement pris en charge par l’environnement immédiat) ;

b) dans le rapport dyade mère-/enfant et environnement. C’est dans le système de croyance et de rituels porté par l’entourage comme protection de la dyade mère/enfant contre les atteintes extérieures que sera assurée ici la fonction de pare-excitation.

4. Fonction d’inscription des traces

L’enveloppe culturelle permet l’inscription d’un certain nombre de traces (se reconnaître dans une appartenance, une filiation …) par l’accès à une langue, à une manière d’être avec soi-même et les autres. Cette inscription trouve son étayage dans le langage, dans le comportement ou dans les objets de l’environnement dans lequel l’enfant évolue.

« Cette « fonction » est renforcée par l’environnement ma dans la mesure où il remplit son rôle de « présentation » de l’objet. »

INTERACTIONS PRÉCOCES MÈRE-ENFANT ET MIGRATION

La migration, en introduisant des ruptures tant au niveau spatio-temporel qu’au niveau des relations que le sujet peut entretenir ave environnement, entraîne des bouleversements sur le plan psychique et des réaménagements sur le plan familial.

Ces ruptures n’impliquent pas seulement un déracinement géographique, mais elles imposent un déracinement culturel : vacillement des repères, déstabilisation de l’autorité familiale, nouvelle distribution des alliances à l’intérieur du cadre familial, etc. Cette perte de repères est souvent accentuée par l’absence du groupe familial large et des étayages multiples que peuvent proposer la communauté et la culture portée par cette communauté. Ainsi, en territoire d’accueil, la famille se réduit, dans la majorité des cas, au couple parental et progéniture. Certains problèmes ou événements de la vie, jusque-là couverts par le groupe large, peuvent apparaître et exposer certains membres de la famille à quelques décompensations.

Nous avons vu plus haut que la naissance d’un enfant constitue un événement de grande importance. Elle est source de plaisir, mais en même temps rend vulnérables aussi bien la mère et le bébé que l’ensemble du système familial. En l’absence du groupe large, on peut se demander quelles stratégies compensatoires les familles mettent en place pour aborder cet événement. On peut également s’interroger sur les conséquences de l’absence de ces stratégies au niveau de la dyade mère/enfant.

Pour ce faire, nous avons entamé une enquête en maternité hospitalière auprès de trente-trois femmes maghrébines, primipares pour la majorité, parmi lesquelles quinze jeunes mères ont pu bénéficier de la présence de leur propre mère, et dix-huit femmes dont la mère est absente.

Nous avons essayé d’analyser la place de la mère et du groupe de femmes dans la transmission du cadre culturel et dans l’étayage de la dyade mère/enfant.

Groupe I : Groupe de jeunes mères dont la mère est absente

Pour une grande majorité, les parents de ces femmes ne résident pas en France. Une partie d’entre elles reçoit les visites de leurs frère(s), soeur(s), cousin(e)(s), tante(s), oncle(s). Pour l’autre partie n’ayant aucun membre de leur famille en France, les visites se réduisent souvent à celle du conjoint, parfois de la belle-famille et/ou des ami(e)s.

Toutefois, pour les dix-huit femmes qui constituent ce groupe :
- 16 reçoivent de la visite ;
- 12 considèrent que la mère représente un soutien ;
- 3 n’évoquent pas, lors de l’entretien, le thème de la solitude ;
- 12 disent se sentir seules.

Ce groupe se scinde en deux sous-groupes, A et B. En effet, parmi ces dix-huit femmes, neuf présentent une perturbation au niveau de la dyade mère/enfant (sous-groupe A). Pour les neuf autres, la relation entre la mère et son enfant semble satisfaisante (sous-groupe B).

Sous-groupe A

On considère que la perturbation de la dyade est la rupture de contact physique entre la mère et l’enfant durant le séjour hospitalier ou pendant une partie de ce séjour.

Ces séparations sont dues :

- à des complications médicales telles que césarienne, enfant prématuré en couveuse, malformation nécessitant une intervention chirurgicale, ou encore problèmes cardiaques, diabète ;
- au choix de la jeune mère : celle-ci se juge incapable de subvenir aux besoins du nouveau-né tant elle est fatiguée, malade, ayant besoin d’un total repos.

Parmi ces neuf femmes :

- 6 disent se sentir seules à la maternité ;
- 7 désirent rester en milieu hospitalier, parfois même le plus longtemps possible.

Les principales raisons sont :

- le besoin de repos (7/9) ;
- la qualité des soins (619) ;
- la présence du personnel soignant qui représente l’entourage maternant sécurisant, (lui leur fait défaut (5/9) ;

- 7 expriment des regrets (nostalgie en rapport à tout ce qui entoure la naissance dans leur pays d’origine).

Sous-groupe B

Parmi ces neuf femmes (qui ne sont pas séparées de leur bébé) :
- 4 disent se sentir seules ;
- 5 désirent rester à la maternité essentiellement pour la qualité des soins ;
- 3 expriment des regrets en ce qui concerne le déroulement de la naissance dans leur pays d’origine.

Groupe II : Groupe de jeunes mères dont la mère est présente

Ce groupe de femmes, dont la plupart ont une grande partie de leur famille en France, ont bénéficié de fréquentes visites de leur propre mère durant tout le séjour hospitalier. Toutes ont pu entretenir dès le départ une relation dynamique satisfaisante avec leur enfant.

Parmi les quinze femmes qui constituent ce groupe :

- 10 expriment le désir de partir au plus vite de la maternité. En majorité elles donnent pour raison le fait qu’elles n’apprécient guère l’hospitalisation, et huit d’entre elles affirment qu’elles seraient mieux avec leur famille. On constate donc que malgré les fréquentes visites, les jeunes mères se sentent privées de l’atmosphère familiale. Les cinq femmes qui ne désirent pas écourter leur séjour en maternité expriment leur besoin de soins médicaux et de repos.
- 11 prévoient de rentrer chez leurs parents à la sortie de la maternité. Parmi ces onze femmes, huit désirent rentrer le plus tôt possible. La principale raison évoquée est l’aide matérielle, physique et morale que le groupe de femmes de la famille, et plus particulièrement la grand-mère, peut leur procurer. Ceci est d’autant plus vrai pour les primipares, qui sont en général encore plus entourées, assistées.
- 3 prévoient de rentrer chez elles avec leur conjoint à la sortie de la maternité, parmi lesquelles deux expriment le désir de rentrer au plus vite.
- 2 expriment des regrets touchant essentiellement aux problèmes médicaux (césarienne, enfant en couveuse).

Dans l’ensemble, ces jeunes mères n’expriment pas de nostalgie ayant trait au déroulement de la naissance dans leur pays d’origine. Elles ne semblent donc pas perturbées par une rupture de cadre (rituels absents ou manque d’enveloppe affective…), comme si la présence de la mère suffit en elle-même pour offrir à la fille le cadre externe dont elle a besoin.

COMMENTAIRE

Le matériel recueilli dans le sous-groupe A démontre que l’institution de soin constitue une garantie importante contre les défaillances névrotiques voire psychologiques. Elle répond aux demandes de soins réelles, et sert de lieu de décharge de fantasmes très divers (rapt d’enfant, persécution (1), amour, etc.).

Cependant, le fait de relever qu’un nombre important de jeunes mères affirment se sentir seules à la maternité, témoigne de l’incapacité du cadre institutionnel de remplir la fonction de contenant-conteneur telle qu’elle est décrite par R. Kaës. En effet, l’institution sécurise, mais la compensation affective qu’elle offre semble être artificielle. Ce groupe souffre d’une perturbation dans la dyade mère/enfant, même si assez souvent les perturbations d’ordre psychologique sont associées à des perturbations somatiques.

Pour le sous-groupe B, malgré l’absence de la mère, il nous apparaît davantage porté par son environnement, par la qualité des visites qu’il reçoit. Tout laisse à penser que l’absence de la mère est compensée par la présence d’autres substituts maternants capables de recréer cette enveloppe culturelle dont a besoin la parturiente. Le fait que très peu d’entre elles expriment des regrets (nostalgie à propos de l’accouchement dans le bain culturel traditionnel) témoigne de ce portage groupal favorable. En témoignent également le peu de problèmes médicaux que rencontre ce sous-groupe et la qualité du rapport entre la mère et son bébé.

Par contre, pour le dernier groupe, la présence de la mère semble remplir une fonction d’étayage très importante. Elle réussit à reproduire autour de la parturiente le bain culturel du pays d’origine, ce qui permet à cette dernière de ressentir une certaine continuité, une cohérence entre le dedans et le dehors. Le cadre culturel offert par la mère et renforcé par la présence des autres femmes, sécurise la parturiente et introduit progressivement la rencontre affective et effective entre le bébé et sa mère. Aussi bien pour le sous-groupe B que pour le groupe 11, la maternité constitue un passage nécessaire, un lieu d’accouchement et de soins délicats. En ce qui concerne la contenance psychique de la dyade, la charge en incombe à la grand-mère et au groupe de femmes. Ces dernières investissent la chambre de la jeune mère, et bousculent les habitudes hospitalières en imposant un mode d’accompagnement, de soins parallèles. Elles s’occupent de la nourriture de la parturiente, lui apportent des plats traditionnels et des préparations spéciales (2). Elles s’occupent de sa toilette, lui donnent des conseils relatifs à son état physique et moral et à son rapport avec le nouveau-né. Elles prennent soin du bébé, le lavent, l’enduisent de produits protecteurs, le massent, lui font porter des talismans… Assurées du confort psychologique et de la qualité des soins que peuvent leur offrir leur mère et le groupe de femmes, les jeunes mères désirent rejoindre leur milieu familial le plus rapidement possible…

On constate, à travers cette brève analyse, que l’enveloppe culturelle constituée par les étayages multiples (double dyade mère/enfant et grand-mère/mère, la dyade groupe de femmes/mère et le système de croyances et rituels) assure une certaine continuité pour la jeune mère et offre la souplesse nécessaire à l’épanouissement de la dyade mère/enfant. On constate également que, en cas de déchirure de cette enveloppe (fugue symbolique par rapport à la tradition, rupture violente avec la famille, exil forcé sans possibilité d’accès à un cadre culturel porteur), les sujets ne se sentent plus étayés, deviennent vulnérables, vacillent parfois jusqu’à la chute. Les traces de cette déchirure peuvent être repérées aussi bien au niveau des liens entre la trière et son enfant qu’au niveau d’une articulation psychosomatique des difficultés qui en découlent chez l’un et/ou chez l’autre.

En guise de conclusion, nous pouvons dire que notre petit effort a consisté à vérifier sur un échantillon de quelques jeunes parturientes d’origine maghrébine, ce que la clinique ethnopsychiatrique nous fournit au quotidien, comme informations. Ces dernières concernent aussi bien la place de la grand-mère, du groupe de femmes dans la transmission du cadre culturel et dans l’étayage de la dyade Mère-Enfant, que l’impact de l’exil sur les relations précoces Mère-Enfant et sur la manière dont les femmes s’organisent en terre d’exil pour accéder à leurs propres initiations (initiations obligées) et assurer leur propre protection et celle de leurs enfants.

NOTES

1. Le thème de la persécution apparaît souvent lors des entretiens avec les mères, et il est également rapporté par le personnel soignant. Il semble naître de divers malentendus (par exemple, certaines mères ne comprennent pas pourquoi les soignants ne s’occupent pas davantage de leur enfant). Dès lors, si la frustration ressentie est importante, les parturientes peuvent développer une sorte de délire de revendication.

2. Ces préparations sont composées de fruits secs (amandes, noix, pistaches), de céréales et de diverses graines (pois chiches, sésame). Le mélange est ensuite pilé et lié avec de l’huile d’olive et/ou du miel. La pâte obtenue favorise les montées de lait et à travers lui, c’est un apport énergétique considérable pour l’enfant.

BlIBLIOGRAPHIE

ANZIEU D., * 1987, Les Enveloppes Psychiques, Dunod, Paris. * 1988, Le Moi-Peau, Paris, Dunod.

BION WR., * 1962, Aux Sources de l’expérience, PUF, Paris, trad. fr. 1979. * 1967, Réflexion faite, PUF, Paris, trad. fr. 1982. JEDDI E., « Corps et Cultures » in Le Corps en psychiatrie, Masson.

LEMAITRE-SILLERE V. et al., « Baby Blues » in La Psychiatrie de l’enfant, vol. xxxii, PUF, 1/1989.

NATHAN T., MORO MR., 1989, « Enfants de Djinn, Evaluation ethnopsychanalytique des interactions précoces », in Evaluation des interactions précoces, sous la direction de R. Lebovici, Eshel, Paris.

NATHAN T., 1988, Le Sperme du diable, Eléments d’ethnopsychothérapie, PuF, Paris.

YAHYAOUI A. et coll., Travail clinique et social en milieu maghrébin, La Pensée Sauvage, Grenoble, 1987. * Troubles du langage et de la filiation, La Pensée Sauvage, Grenoble, 1988. * Identité, Culture et Situation de crise, La Pensée Sauvage, Grenoble, 1989.

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