François RICHARD & Steven WAINRIB (et al.) : « La subjectivation »

Dunod, 2006. 24 €

Avec la collaboration de : Raymond Cahn, André Carel, Bernard Penot, René Roussillon, René Kaës.

L’usage du concept de subjectivation est apparu en psychanalyse pour rendre compte de formes de souffrances psychiques liées à la construction d’un espace psychique différencié. Son développement pose la question d’un concept limite entre l’intra-psychique et l’inter-subjectit, susceptible de relier la diversité de nos pratiques. Pour R. Cahn le terme même de subjectivation implique qu’il s’agit d’un sujet processuel, construit à partir de ses liens aux autres. Son actualisation et sa reconnaissance constituent l’objet ultime de la démarche analytique. S. Wainrib développe une architecture de la subjectivation, un réseau de liens ouverts, de l’association psychosomatique aux multiples stratégies du désir qui ont à rencontrer les cadres de la vie avec les autres. R. Roussillon relance la question vers l’appropriation subjective, abordant notamment les problématiques narcissiques en donnant une extension nouvelle à l’idée freudienne d’une – ombre de l’objet tombée sur le moi ». Parti de la dynamique de la symbolisation et de l’appropriation subjective dans le transfert, le travail de F. Richard mène aux logiques à l’oeuvre entre désubjectivation psychotique et création. C. Chabert appuie sa recherche sur la double lecture d’une cure analytique, reprise 15 ans après, en fonction de l’émergence de la notion de subjectivation. Pour R. Kaës le sujet est un intersujet, et le groupe est vu comme un espace psychique commun et partagé dans lequel se nouent des alliances inconscientes entre les sujets qui le constituent. A. Carel traite d’une intersubjectalisation, mettant l’accent sur un processus qui change le bébé et son environnement. S’appuyant sur son expérience institutionnelle des adolescents, B. Penot pose la nécessité d’un détour par l’espace psychique des soignants pour restituer àu patient les repères signifiants qui lui ont fait défaut.

(Article extrait de Nervure, Journal de Psychiatrie, n° 7 – Oct. 2006 : p. 9)

Aller au contenu principal