Editions Odile Jacob, 1999.
Françoise SIRONI est maître de conférence en psychologie clinique et en psychopathologie à l’Université Paris-VIII. Elle a cofondé le centre Primo-Lévi, spécialisé dans le soin des victimes de torture et de violences collectives. Elle est directrice du centre d’éthnopsychiatrie Georges Devereux, à l’Université Paris-VIII.
Pour lutter contre la torture, la dénonciation des violences infligées ne suffit pas. Il faut aider les survivants à retrouver une vie « normale ». Cela suppose, comme le montre Françoise Sironi, de pénétrer dans le monde mental des tortionnaires.
Comment influence-t-on quelqu’un au point de le pousser à avouer, à révéler des informations, à trahir ? La violence physique n’explique pas tout. Quels sont donc les mécanismes psychologiques mis en oeuvre par les tortionnaires ? Surtout, comment fabrique-t-on des bourreaux, comment place-t-on certaines personnes en position d’exercer de telles pressions ?