Geneviève DREYFUS-ARMAND & Émile TEMIME : « Les Camps sur la plage, un exil espagnol »

Editions Autrement, coll. Français d’ailleurs, peuple d’ici, 1995. 144 p. 13,95 €

Docteur en histoire, Geneviève DREYFUS-ARMAND a occupé plusieurs postes à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine (secteur ibérique et latino-américain et Département archives et recherche). Elle dirige actuellement cette bibliothèque ainsi que le Musée d’histoire contemporaine.

Émile TEMIME est professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Provence (UMR Telemme), directeur du groupe d’histoire à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (E. H. E. S. S.) est spécialiste de l’histoire espagnole contemporaine, de l’histoire de Marseille et des migrations internationales, plus particulièrement dans le monde méditerranéen.

PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR

La Guerre civile de 1936-1939 a provoqué un exode massif de la population espagnole. Près d’un demi-million de personnes ont franchi la frontière pyrénéenne. Plusieurs centaines de milliers d’hommes et de femmes ont été ainsi parqués, à partir de février 1939, dans les camps du sud de la France et des centres d’hébergement improvisés dans tout le pays. Les conditions très dures qui leur sont imposées, la longue attente dans les camps d’internement qui incitera un grand nombre d’entre eux à retourner en Espagne ont laissé des traces durables, sans doute avivées par le sentiment très aigu chez les survivants d’avoir été oubliés de tous, même lorsqu’ils ont combattu par la suite pour la libération de la France. Le souvenir des désillusions et des souffrances subies reste présent, à plus d’un demi-siècle d’intervalle, chez ceux-là même – et ils sont plus de 100 000 en 1945 – qui se sont installés sur le territoire français. Épisode certes limité dans le temps, mais qui ne s’est pas encore effacé dans les mémoires et qui ressurgit à chaque instant dans l’écrit et dans la parole…

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