« Glossaire de la migration », n° 9

OIM Organisation Internationale pour les Migrations, 2007. Série « Droit international de la migration ».

AVANT-PROPOS

De plus en plus, la migration apparaît comme une problématique exigeant une approche globale et des réponses coordonnées. Les Etats ne se contentent plus de traiter des questions migratoires dans le cadre de relations bilatérales mais en débattent désormais au plan régional et, plus récemment, mondial. Un langage commun s’impose pour assurer le succès de cette coordination et de cette coopération internationale. Le présent glossaire a pour ambition de guider le lecteur dans le maquis des termes et dse concepts du champ migratoire et se veut un instrument propre à favoriser la coopération internationale.

Ce glossaire a mis du temps à voir le jour. Des ébauches avaient déjà été rédigées par l’OIM dans les années 70 à l’intention de son personnel. Une nouvelle tentative de compilation a été faite à la fin des années 80 par le Centre de coopération technique de l’OIM à Vienne, qui l’a publiée en 2001 dans le Migration Handbook (Manuel sur la migration), sous la direction de P. J. Van Krieken. Dans le contexte de l’initiative récente de l’OIM visant à renforcer son engagement dans le domaine du droit international de la migration, la décision a été prise de produire ce glossaire et de réunir en un texte définitif la terminologie utilisée en la matière, pour servir de référence fiable aux praticiens, aux fonctionnaires nationaux des services de migration et aux étudiants, entre autres. Cette compilation ne prétend pas être exhaustive, et nous accueillerons avec intérêt toute remarque ou suggestion dans la perspesctive d’une éventuelle deuxième édition plus complète.

Cet exercice de compilation a rapidement fait apparaître que les définitions dans ce domaine étaient souvent floues, controversées ou contradictoires. On constate ainsi qu’il n’existe guère de définitions trouvant une acception universelle, ce qui s’explique en partie par le fait que, traditionnellement, le phénomène migratoire n’a été traité qu’au seul niveau national, d’où les acceptions variables, de pays en pays, des mots utilisés en la matière. D’autre part, même en se cantonnant à un pays donné, on constate que les termes peuvent varier quant à leur sens ou à leurs implications. Les définitions – et ceci vaut pour toute terminologie, pas seulement pour la terminologie en matière de migrations – peuvent fluctuer selon le point de vue ou l’approche. On peut citer à titre d’exemple le mot « traite », qui a donné lieu à un large éventail de définitions ; ce n’est que récemment que ce mot a été défini comme un traité international à vocation universelle. Beaucoup d’autres, en revanche, n’ont pas encore reçu de sanction internationale. Dans le présent glossaire, nous avons veillé à donner la définition internationale lorsqu’elle existe ; dans les autres cas, nous avons proposé une définition générale, en faisant mention de définitions alternatives.

[…]

Enfin et surtout, je tiens à exprimer toute ma gratitude à Shyla Vohra, Jillyanne Redpath et Katarina Tomolova, mes collègues du Service juridique, qui ont appoté leur pierre à cet édifice. C’est grâce à leurs compétence, dévouement et efforts inlassables que ce glossaire a pu voir le jour en 2004 en anglais, alors que cette version a pu compter sur le précieux concours d’Alexandre Devillard.

Richard Perruchoud (réd.)

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