Edition Calmann-Lévy, Pocket, collection Agora, Paris, 1983. Titre original : « The human condition ».
Préface de Paul Ricoeur.
Hannah ARENDT (1906-1975) a été l’élève de Heidegger et de Jaspers puis a quitté l’Allemagne après l’arrivée des nazis au pouvoir, et a enseigné la philosophie et la science politique aux Etats-Unis. Elle est une des figures les plus importantes de la pensée politique contemporaine.
Le statut de l’homme s’est transformé au cours des siècles. Arendt étudie la spécificité de l’homme de notre époque : il est face au totalitarisme. Arendt se place dans la continuité d’Aristote pour penser le « zôon politicon » dans sa spécificité actuelle où tout est désormais possible. « Si […] tout est possible, conduit à la destruction totale, quelles barrières et quelles ressources la condition humaine elle-même oppose-t-elle à cette hypothèse terroriste » [13].
Succédant à la première grande étude de Arendt, Les origines du totalitarisme, La condition de l’homme moderne se présente alors comme une base de résistance contre les pires dérives.
Notes :
[1] Paul Ricoeur dans sa préface à l’ouvrage, p. 14