Hannah ARENDT : « Le système totalitaire »

Editions du Seuil, Points Essais, Paris, 1972 (Nouvelle édition Gallimard en 2002). 9 €

Hannah ARENDT (1906-1975) : Elève de Martin Heidegger puis de Karl Jaspers, Hannah ARENDT s’exile aux Etats-Unis en 1941. Elle y enseignera la philosophie et les sciences politiques dans les universités les plus prestigieuses.

Le système totalitaire est la troisième partie de l’œuvre magistrale de Arendt, Les Origines du totalitarisme. Le totalitarisme est un système politique d’un genre nouveau et spécifique : au-delà du despote ou de la dictature, le système totalitaire met en œuvre une logique de destruction de l’humain. Au cœur du projet totalitaire un homme nouveau est né, l’homme superflu. L’homme y est modelable et le jugement politique et moral est devenu inopérant. Arendt pose donc l’urgence d’interroger la modernité. En effet, le totalitarisme n’est pas un accident : il a ses sources dans la modernité. La pensée philosophique moderne est donc elle-même interrogée : qu’a-t-elle fait de l’homme ?
C’est finalement l’exigence de la pensée du politique qui se pose. La seule condition d’existence humaine est la condition politique : contre la destruction de l’homme par le totalitarisme, Arendt pose l’exigence de la pensée du politique.

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