Hannah ARENDT : « Sur l’antisémitisme »

Calmann-Lévy, coll. Points Essais, Paris, 1973.

« Sur l’antisémitisme » constitue la première partie de l’œuvre Les origines du totalitarisme. Les deux autres parties sont « L’impérialisme » et « Le système totalitaire ».

Hannah ARENDT (1906-1965) a été l’élève de Karl Jaspers, et de Martin Heidegger. En 1941, elle s’exile aux Etats-Unis, où elle enseignera la philosophie et les sciences politiques.

La grande œuvre d’Hannah Arendt, Les origines du totalitarisme, s’attache à décrire comment au sein des Etat-nations européens ont pu se développer l’antisémitisme, l’impérialisme, et le racisme, cristallisés sous la forme du totalitarisme.

Sur l’antisémitisme est la première partie des Origines du totalitarisme. Arendt y distingue un antisémitisme proprement politique de « la haine ancestrale du Juif », dénonçant la confusion faisant de la détestation des Juifs une donnée inscrite dans la culture européenne. Pour Arendt, cette détestation est au contraire un des produits les plus aberrants de la modernité politique occidentale. Nous voyons alors comment pour Arendt la question juive interroge la modernité, dans une « tentative de compréhension de faits, qui au premier coup d’oeil et même au second semblaient simplement révoltants » [11].

Note :

1. Hannah Arendt, couverture de Sur l’antisémitisme

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