Dans son travail, l’auteur invite à une réflexion sur l’hypothèse de la transmission héréditaire des affections psychiatriques (P.M.D., schizophrénie, autisme) à travers les travaux historiques des psychiatres des XIXe et XXe siècles à la suite de Morel, puis les recherches cliniques des années 1970-1980 par les études des familles, des adoptés et des jumeaux, et plus récemment les données de la génétique moléculaire en plein essor, cherchant à rattacher une localisation génétique à chaque maladie.
Ces constatations, trop hétérogènes et limitées méthodologiquement, l’amènent, en fait, à envisager la complexité et la relativité des facteurs génétiques et l’importance de leur interactions avec les facteurs environnementaux qu’elle étudie dans une seconde partie de sa thèse. Elle conclut qu’ils interviennent comme révélateurs, précipitant ou facilitant des prédispositions biologiques notamment celles liées à des complications obstétricales, à des infections saisonnières, à des causes toxiques ou nutritionnelles, voire à des facteurs psycho-sociaux qu’il est plus difficile d’objectiver. Le rappel de quelques hypothèses psychanalytiques classiques concernant l’organisation des troubles psychotiques permet, à l’auteur, de terminer son travail en reliant différents types de facteurs supposés, en référence aux théories sur le fonctionnement archaïque, très précoce du psychisme humain.