Identité et appartenance. Face au nationalisme, à la xénophobie et à l’antisémitisme.

Le Coq-Héron, 2002, n°170. Erès.

Voici un troisième numéro du Coq-Héron (après les numéros 162 et 163) centré sur les questions des identités et des appartenances, telles qu’elles se manifestent dans les phénomènes collectifs et individuels, à travers le nationalisme, la xénophobie et l’antisémitisme, comme dans les questions liées à la multiculturalité, à la clinique de l’exil, et dans les phénomènes de métissages.

La place des appartenances culturelles dans la vie individuelle (construction de la personnalité) et collective (devenir de l’idée de nation du point de vue politique) a pris une extrême acuité. Entre universalisme désincarné, grandes migrations, perte des liens sociaux, errance et retour aux sirènes des refuges ethniques, le monde, encore hanté d’images de la Shoah, installé sur la poudrière atomique, assiste à l’insupportable répétition des génocides s’armant de nouvelles formes de torture transgénérationnelle, comme à l’explosion de nouvelles formes de violences, lente asphyxie économique de continents entiers, anesthésie généralisée par la dépendance toxicomaniaque de masse, terrorisme aveugle (y compris le terrorisme d’Etat) et violence urbaine, violences dont les enfants et les adolescents sont les plus constantes victimes.

Les psychanalystes en consultations privées, mais plus encore par le biais des consultations publiques et de leur collaboration avec les travailleurs sociaux, connaissent de multiples retombées de ces formes nouvelles du « malaise » dans la civilisation.

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