Cet ouvrage a été écrit en pensant aux questions souvent répétées que les quelque 6 000 animateurs rencontrés par l’auteur depuis plus de 10 ans n’ont pas manqué de lui poser de façon très régulière. Peu à peu, le schéma de ses réponses s’est construit autour de quatre enjeux de cette profession : – la quantification des animateurs : il existe aujourd’hui suffisamment de statistiques en la matière pour lever beaucoup d’ambiguïtés concernant le champ des animateurs professionnels ; – le point sur la perte des valeurs dites « historiques » chez les animateurs d’aujourd’hui ; – les nouveaux métiers qui entrent (ou ont tenté d’entrer) en concurrence avec les animateurs professionnels ; – les rapports difficiles entre travail social et animation. L’auteur synthétise les courants sociologiques actuels et développe une vision engagée et personnelle des différentes facettes de ce métier (quartiers, hôpital, établissements pour personnes âgées ou handicapées…). Sa conception de l’animation est politique : quel que soit son statut, l’animateur a pour rôle de développer les compétences psychosociales de l’individu acteur, c’est un vecteur de changement, de transformation sociale, un élément de « désordre » favorisant le développement de la créativité, et qui provoque souvent la résistance des institutions. Cet état des lieux constitue une réflexion stimulante sur ce métier qui suscitera sûrement le débat et pose implicitement la question de son devenir.
Jean-Claude GILLET : « L’animation en questions »
Ramonville Saint-Agne : Erès, 2006. Trames. 224 p. / 13 €