Éditeur : Flammarion (3 mars 2005)
Jean-Loup Amselle, anthropologue, est directeur d’études à l’EHESS où il dirige la formation doctorale en anthropologie. Il est également rédacteur en chef des Cahiers d’études africaines et a publié, notamment, Vers un multiculturalisme français ( » Champs « , 2001).
Présentation de l’éditeur
Ce livre, qui procède d’un travail de terrain éclaté, nous promène à travers les capitales de trois pays africains : Bamako au Mali, Le Caire en Egypte et Conakry en Guinée. En cela, il rompt avec l’approche classique de l’anthropologie, qui privilégie le local par rapport au global, et répond au souci de cerner au plus près les contours d’une véritable multinationale culturelle : le N’ko. Fondé en 1949 pour exprimer l’identité d’un peuple opprimé, le peuple mandingue, ce mouvement doit beaucoup à l’Europe et à l’islam – l’alphabet dont il s’est doté évoque ainsi les alphabets latin et arabe, tout en possédant ses caractéristiques propres. A ce titre, le N’ko illustre les » branchements » possibles d’une culture sur une autre, phénomène de dérivations multiples qui montre bien que notre monde globalisé n’est pas une simple juxtaposition d’univers étanches. De la globalisation à l’afrocentrisme, de l’écriture à la philosophie africaine et au génocide, la thématique du branchement permet de décliner les différentes figures qui font de l’Afrique un concept à géométrie variable, un élément essentiel de l’imaginaire planétaire.