Relié – 225 pages (16 avril 1998)
L’auteur est anthropologue. Il a effectué de nombreuses missions en Afrique. surtout au Mali, où il mène depuis 1972 des recherches approfondies. Membre de 1974 à 1987 du Laboratoire associé 221. CNRS-EPHE, il a rejoint ensuite l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, où il est maître de conférence. Spécialiste du cinéma documentaire, il anime l’émission « Planète des Hommes » à la RTBF. a été conseiller de programme de la chaîne de télévision culturelle européenne Arte et a enseigné à l’Université de New
Quatrième de couverture
Cet ouvrage est destiné à faciliter la démarche de ceux qui désirent, tant par l’expérience sur le terrain que par la lecture d’ouvrages spécialisés, se familiariser avec des systèmes sociaux différents du nôtre. C’est pourquoi il comporte une brève présentation des principaux auteurs cités, une bibliographie de base et un lexique élémentaire. La démarche anthropologique implique comme préalable que tous les préjugés de supériorité raciale ou culturelle soient abolis. D’autre part, les acquis de cette discipline ne constituent pas une doctrine définitive : ils se situent plutôt au croisement de différents courants théoriques. L’étude d’une société particulière passe par celle des relations de parenté, des institutions économiques, des faits politiques et des systèmes de pensée. Cette étude exige que l’on dépasse les définitions spécifiques à la société occidentale, afin de pouvoir rendre compte de tous les faits observés. En particulier les phénomènes économiques doivent-ils être envisagés autrement dans les sociétés où ils ne constituent pas un domaine autonome ne connaissant que sa loi propre. Les catégories de croyances, de superstitions, voire même de religion, ont appauvri l’image des cultures traditionnelles : elles doivent être mises en perspective au sein de l’ensemble des systèmes de pensée.
Il paraît aujourd’hui prudent de considérer qu’une société apparemment simple, ou culturellement rudimentaire, est plutôt une société sur laquelle nous sommes mal documentés.
Enfin, s’il n’appartient pas aux anthropologues de formuler des programmes politiques, ils ont le devoir de dénoncer l’oppression dont sont souvent victimes les peuples paysans du Tiers monde.