Tout le monde reconnaît qu’il y a un rapport entre la culture et la psychopathologie. Il s’agit alors de préciser les conditions de tels liens. En particulier, les opinions se divisent sur la portée et l’importance du rapport qui nous occupe. La relation entre la culture et la psychopathologie est-elle centrale ou périphérique, importante ou triviale, fondamentale ou dérivée ?
Selon Berne (1959), la culture n’apporte que des nuances au tableau qui reste constant partout dans le monde des grandes structures de la psychopathologie. D’autre part, dans le cadre d’une position culturaliste, Benedict (1934) souligne la relativité sociale des manifestations psychopathologiques. Ce qui est anormal chez nous peut être accepté, même admiré, au sein d’une autre culture. Toujours selon ce point de vue, toute comparaison interculturelle de psychopathologie est condamnée à la futilité. Selon la position culturaliste, la seule méthode valable de la recherche est celle qui tâche de lier la psychopathologie aux conditions qui sont propres au milieu culturel. Les partisans de la position opposée, les universalistes, affirment que la perturbation psychologique est toujours le résultat des conditions du stress de la vie qui remontent aux éléments universels de la condition humaine. Reste encore à préciser l’opération de ce stress et de ces mécanismes – biologiques, psychologiques ou sociaux – qui agissent ensemble ou séparément. Et ces manifestations du stress sont les mêmes partout.
Les dimensions de la psychopathologie et ses structures sont comparables et souvent identiques à travers le temps et l’espace…
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