la Dépression

Pour Selingman (1975) la dépression résulteraient de la perte par le sujet de la possibilité de faire une liaison entre l’action et le renforcement positif. L’équivalent chez l’animal est celle de son expérience : deux groupes de chiens. Dans le premier groupe, les chiens peuvent échapper aux chocs électriques en allant se réfugier dans une zone non électrifiée, ceux du second groupe reçoivent des chocs électriques inévitables, puis on leur permet de rejoindre la zone non électrisée. Les 2/3 des chiens qui avaient reçu des chocs inévitables avait désappris qu’ils pouvaient accéder à la zone non électrisé. L’inhibition des chiens fut appelées « impuissance apprise ». Quant au sujet humain déprimé, il présente aussi un phénomène d’extinction (cad perte d’un comportement car jamais renforcé par une conséquence positive) qui se solde par la disparition de comportements du répertoire de l’individu. Ce modèle a été reformulé et adapté pour la dépression humaine, il en ressort des caractéristiques que l’on retrouve chez tous les déprimés : le sujet s’attribue toute la responsabilité de l’échec et considère que celui-ci est définitif et s’étendra à tous les domaines de son existence.

Le sujet dépressif présente donc des schémas cognitifs inconscients qui filtrent l’information en ne retenant que les aspects négatifs. La perte de l’estime de soi, l’indécision, le désespoir surréaliste, les rêves lugubres sont la traduction clinique de la perturbation du traitement de l’information.

Pratique

La thérapie consistera donc à apprendre au sujet à repérer ses schémas pour ensuite les modifier afin de rétablir les schémas défaillants. Les moyens thérapeutiques mis en œuvre succèdent à une première étape : l’analyse fonctionnelle. Elle consiste à déterminer pour une séquence comportementale les facteurs de déclenchements (antécédents) et de maintiens (conséquences) qui font qu’elle se répète dans un environnement donné. Cette analyse doit avoir lieu avant le traitement, pensant le traitement et après le traitement.

Exemple dans un cas de phobie sociales : peur de parler devant les autres « je craque mes mains, je suis énervé », appréhension de certaines situations « quand il faut réciter un texte devant la classe, j’ai peur de ne pas me souvenir », peur de demander un renseignement dans la rue, peur de téléphoner… Dans ce cas un test de phobies en ordre croissant a été effectué en fonction de quoi une situation spécifique a été choisie. L’analyse fonctionnelle laisse alors place à la thérapie qui consiste dans ce cas à une désensibilisation (relaxation), évocation de la situation anxiogène jusqu’à ce que l’anxiété disparaisse. On remonte progressivement dans la hiérarchie des situations angoissantes. Pour l’anxiété sociale le thérapeute recourt à un groupe qui utilise le jeux de rôle pour reproduire des situations angoissantes. Après le traitement un suivi est réalisé grâce à la mère qui, au fur et à mesure que sa fille va mieux, déprime…

Impression

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