Cet ouvrage est, après La mort dans l’âme (Erès, 1995, coll. « Des travaux et des jours ») et
Le sujet emprunté (Erès, 1998, coll. « La Maison Jaune ») est le troisième ouvrage de Gaetano Benedetti à être proposé au lectorat francophone. Paru en Allemagne en 1992, il réunit des articles et des textes de conférences inédits. Gaetano Benedetti y réaffirme son choix de donner voix à la « non-existence » du malade schizophrène. On retrouve une double vocation : celle de psychanalyste, à qui importe la compréhension phénoménologique de la subjectivité, de l’unicité de la personne, et celle de psychiatre dont la précision descriptive s’appuie sur le fait objectif et vérifiable. La psychothérapie des psychoses est entendue non comme une psychothérapie d’accompagnement mais comme une « descente » du thérapeute et de son patient non seulement dans la compréhension mais dans l’expérience duelle de la psychose, un défi à l’existence psychotique, au monde fermé et incompréhensible de l’autisme. Mais, aussi, au refus social de l’existence psychotique qui, bien souvent, isole le thérapeute.