La résistance polonaise et la politique en Europe. Par Tadeusz Wyrwa. Paris, France-Empire, 1983.

Né à Varsovie en 1926, Tadeusz Wyrwa est un ancien résistant et historien.

Après avoir fait ses études en Occident, il a obtenu le titre de docteur à Madrid (Faculté des Sciences Politiques), à Londres (Faculté de Droit et des Sciences Politiques de l’Université Polonaise à l’Etranger), à Paris (un doctorat à la Faculté Droit, et un second à la Faculté des Lettres et Sciences Humaines de la Sorbonne).

Il est actuellement maître de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique à Paris.

Dans cet ouvrage, la Résistance polonaise n’est que le point de repère d’une étude de la Résistance européenne, particularité, la plus saisissante, de la Deuxième Guerre mondiale.

Il s’agissait d’un phénomène purement européen et lié à l‘échelle des valeurs propres à l’Europe. C’est sur la toile de fond de la politique menée en Europe, que les résistants de tous les pays occupée, unis par un état d’esprit commun, ont livré le même combat contre le même ennemi. Un accent particulier est mis sur les liens qui ont toujours uni la France et la Pologne, et sur les spécificités de la Résistance polonaise et la « France libre ».

La Résistance a connu un infléchissement d’importance dès l’entrée en guerre de la Russie soviétique, en juin 1941. L’apparition de l’U.R.S.S aux côtés des Alliés déclencha le processus de division de la Résistance qui, en effet, a servi de tremplin à Moscou pour sa mainmise sur les pays de l’Europe orientale et centrale. L’entrée dans la guerre de l’U.R.S.S, puis celle des U.S.A, ont abouti à la bipolarisation du monde avec ses centres de décisions qui allaient se déplacer hors de l’Europe. L’unité créée par l’esprit de la Résistance se lézardait, ouvrant la voie à la désintégration de l’Europe. En définitive, l’Europe amputée de ses États de l’Est, cessait d’être le maître non seulement du monde, mais en général, d’elle-même.

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