L’Afrique noire des psychologies blanches. Aboubacar Barry. L’Harmattan, 2003, 134 p.

L’auteur pense que dans la littérature psychiatrique, psychanalytique et ethnopsychiatrique, l’Afrique noire est le sujet d’exposés d’autant plus péremptoires que leurs auteurs en ont, pour la plupart, une méconnaissance profonde ou même un certain mépris. Ces visions sont héritées d’un évolutionnisme suranné.

Les cultures africaines sont ainsi perçues comme des entités figées, hors du monde et de ses mouvements, et les modifications des styles de vie, en milieu urbain surtout, qui affectent l’organisation sociale et familiale et les pathologies psychiatriques, en donnant une nouvelle coloration aux symptômes, font l’objet d’une ignorance et d’un déni.

Pour Aboubacar Barry, la croyance à l’existence de peuples primitifs constitue une idée tenace, une forme de résistance de la part d’une certaine psychanalyse qui croit que ce sont les textes des premiers ethnologues- administrateurs coloniaux qui offrent la meilleure information sur les cultures autres et pour laquelle l’idée de différence semble difficilement admissible.

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