Éditeur : Karthala (20 décembre 2004)
Collection : Hommes et Sociétés
Laurent Vidal, anthropologue et directeur de recherche à l’IRD, mène depuis une vingtaine d’années des recherches, d’abord sur le religieux (au Niger) puis, plus longuement, sur le sanitaire (en Côte d’Ivoire et au Sénégal), et en particulier sur le sida. Membre de l’Unité de recherche » socio-anthropologie de la santé » de l’IRD, il est l’auteur de plusieurs ouvrages.
Présentation de l’éditeur
L’anthropologie ne peut plus étudier le fonctionnement des sociétés et la construction de l’altérité sans se pencher sur ses démarches, ses positions éthiques et méthodologiques. Au cur de ce livre, le principe d’une réflexivité comme condition d’une ouverture de l’anthropologie (à d’autres objets, vers d’autres disciplines) est décliné autour des figures du singulier. Entendu comme condition d’accès au social, le singulier est celui des représentations et des actions d’individus qui mettent en jeu leur savoir et leur santé, leur légitimité et leur avenir. Des recherches menées en Afrique – au Niger, en Côte d’Ivoire et au Sénégal – dans les champs religieux et sanitaires, sur la possession rituelle, les prises en charge sociales du sida et les pratiques des soignants, servant de fil conducteur à une anthropologie du singulier qui explore, aussi, le singulier de la démarche anthropologique. Se met alors en place un va-et-vient permanent entre, d’une part, les réponses à la maladie, les rapports au risque et à l’autre – qu’il soit proche, souffrant ou savant… – et, d’autre part, l’attitude du chercheur et les arguments de la discipline rendant possible ce regard-là. Au terme de ce parcours, c’est la dimension scientifique de l’anthropologie qui se trouve questionnée et mise en perspective – dans un ultime retournement du regard – avec la science médicale en général, et la clinique en particulier.