Le bon grain et l’ivraie. L’Etat nation et les populations immigrées fin XIXe – début XXe siècle, .

Sous la direction de Philippe Rygiel. Paris : Editions Rue d’ULM, 2004. 170 p.

Ce volume rassemble des travaux présentés entre 1997 et 1999 à l’École normale supérieure lors d’un séminaire d’histoire sociale de l’immigration. Ces rencontres avaient pour thème les pratiques de sélection et de gestion des populations immigrées instaurées par certains États entre la fin du XIXe siècle et la Seconde Guerre mondiale.

La première partie de l’ouvrage étudie les systèmes de classification des candidats à l’entrée élaborés par l’Allemagne, le Brésil, la France mais aussi les États-Unis ou l’Australie. La seconde partie, consacrée au cas français, analyse les politiques suivies durant les années 30 par la Ille République confrontée à la crise.

Elle montre comment les gouvernements et l’administration ont cherché à « diminuer le nombre des travailleurs en surnombre dans l’économie nationale » et ont distingué parmi les étrangers présents en France les immigrés désirables de ceux qui ne l’étaient pas.

Combinant analyse des dispositifs juridiques et réglementaires, étude des dossiers individuels et approches statistiques, l’entreprise s’inscrit dans le cadre d’une histoire sociale attentive tant au poids des contraintes macro-sociales et économiques qu’aux effets du jeu des acteurs. (Présentation éditeur)

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