Michel BERNARD
Agrégé de philosophie, maître assistant à l’Université de Paris X après avoir enseigné huit ans la psychopédagogie à l’École Normale Supérieure d’Éducation Physique et Sportive.
Il vient d’achever sa thèse de doctorat d’État sur « l’expressivité du corps humain. Recherche sur les fondements de la théâtralité ».
Un des traits les plus évidents et les plus caractéristiques de la culture contemporaine est de nous faire redécouvrir la présence et la valeur essentielle de notre corps, à tel point que certains ont pu parler de « civilisation du corps » ou même d’un « humanisme du corps ».
Nous assistons, en effet, aujourd’hui à la convergence de recherches multiples allant de la neurophysiologie à l’anthropologie sociale en passant par la psychanalyse, la psychosomatique, la psychologie génétique, la psychosociologie et la philosophie qui toutes, par des voies différentes et des langages distincts, sont amenées à analyser ce phénomène étrange de la corporéité de notre existence. Par ailleurs, les moeurs, les pratiques sociales ; artistiques ou culturelles contribuent de leur côté, à revaloriser notre corps pour nous libérer de l’emprise aliénante de la vie urbaine, mécanisée et répressive. Mais cette libération est ambiguë et illusoire. L’auteur se propose ici de démystifier cette image d’un corps comme bastion de notre individualité, refuge et salut de notre personnalité contre une société tentaculaire. Il montre que la réalité de notre corps est façonnée par nos fantasmes inconscients qui ne sont eux-mêmes que le reflet des mythes forgés par notre société.
Bref, cet ouvrage est en même temps qu’un panorama critique sur toutes les perspectives actuelles sur le corps, une mise au point et un éclairage personnel sur la signification et la valeur de la corporéité dans notre culture.