Jalil Bennani, psychiatre marocain, né en 1948 à Meknès. Sollicité par des médecins, assistantes sociales, éducateurs….
Il a rencontré de nombreux malades maghrébins.
A exercé notamment au Centre Françoise Minkowska, dispensaire médico-psychologique pour malades de nationalité étrangères et dans le département de l’Essonne où se poursuivent des expériences désaliénistes ouvertes sur la Cité.
Un corps, celui de l’immigré maghrébin, parle de sa souffrance et cherche des instances pour l’entendre.
Un corps porteur de revendications sociales s’adresse au médecin : à quoi cela tient-il ? A la place du médecin dans la société ? A ce qu’on nomme « le langage du corps chez le Maghrébin » ?
Cette souffrance est loin d’être exclusive au migrant : celui-ci par une autre manière de dire, peut soulever une problématique qui ne lui est pas spécifique. Il devient alors révélateur des failles d’un système et dévoile par là même le rôle de l’institution médicale et psychiatrique, ses enjeux et ses échecs.
L’exclusion et le rejet ne laissent à certains que leur corps comme dernier espace pour vivre, la maladie exprime alors une demande ultime de reconnaissance.