Le langage des tam-tams et des masques en Afrique. Par T.F. Pacere. L’harmattan, 1992, 350 p.

L’auteur du présent ouvrage, Maître Titinga Frédéric PACÉRÉ, est Président de l’Union des Gens de Lettres du Burkina Faso (U.GE.L.), Président de la Fédération des Associations des Écrivains de l’Afrique de l’Ouest (FADEAO), Grand Prix Littéraire de l’Afrique Noire, décerné par l’Association des Écrivains de Langue Française (1982), Membre de la Société des Africanistes, Avocat à la Cour, Bâtonnier de l’Ordre, Conseiller représentant de l’Afrique au Comité exécutif de l’Union Internationale des Avocats (U.I.A.).

En mai 1991, l’Université de Ouagadougou et l’École Normale Supérieure d’Abidjan, par un Colloque, ont rendu hommage à sa personne et à son oeuvre, distinction qui, dans le monde, a rarement porté sur un homme de son vivant.

« LA BENDROLOGIE », désigne la science, les études méthodiques, les méthodes de pensée, de parler, des figures de rhétorique, relatives au tam-tam BENDRE, et donc, en fait à la culture de ce tam-tam, voire à la culture des messages tambourinés notamment en Afrique.

Une vingtaine d’années d’observations, d’études et de recherches sur le terrain, révèle que la littérature des Mossé, est fondée sur l’expression des Tam-Tams dits “ parleurs » (BENDRE, LOUNGA, GANGAOGO) ; il ne s’agit pas d’un langage, mais d’un langage de langages ; non d’un langage parié, mais tambouriné, à côté du langage non parlé, mais écrit.

Ainsi, c’est pour le moins par ignorance ou simplification inconsciente, qu’on ravale toute la littérature non écrite de l’Afrique, à la littérature orale ; les tam-tams mêmes en effet, ne pourraient être « parleurs », parce qu’il n’y a pas, de plume, stylo, ou bic « parleur ».

Si la Bible, le Coran ou le Capital, si la poésie ou la philosophie de Shakespeare, Nietzsche, Voltaire, Hugo ou Montesquieu, ne peuvent relever de la littérature orale, la littérature des Tam-Tams et instruments d’Afrique, fondement de la grande littérature de ce continent, ne saurait, elle, relever de ce catalogue là. Il faudra décoloniser les concepts ; la littérature non écrite d’Afrique, est une « LITTÉRATURE CULTURELLE ».

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