Helen Epstein, fille de parents déportés lors de la Shoah, écrivain, elle est aujourd’hui professeur d’université et journaliste au New York Time.
Helen Epstein, est née à Prague en 1947, a grandi à New York. Elle a étudié à l’Université Hébraïque de Jérusalem et a obtenu son diplôme de journalisme à Columbia University. Sa première contribution journalistique fut un récit de l’invasion soviètique de la Tchécoslovaquie en 1968, qui fut publié par le Jérusalem Post. Professeur de journalisme à New York University pendant douze ans, elle a écrit pendant plusieurs années des articles pour le Sunday New York Times et le Washington Post, et d’autres journaux nationaux. Ses portraits de grandes figures du monde culturel, tel que l’historien de l’art Meyer Scapiro, les musiciens Vladimir Horowitz, Leonard Bernstein ont été reconnus par divers prix. Elle continue à enseigner à l’université. Elle donne aussi des conférences sur le traumatisme à long terme et l’histoire familiale.
Dans cet ouvrage elle se pose la question de savoir s’il y a un phénomène de transmission du trauma.
Elle découvre lors de ses investigations, un certain talent que développe la seconde génération pour vivre un passé qu’elle n’a pas vécu.
« J’ai recherché des gens qui, comme moi, étaient habités par une histoire qu’ils n’avaient pas vécu. » Tel est le point de départ de la quête de Helen Epstein, et de ses conversations avec des enfants de survivants de la Shoah.
Entrelaçant histoire personnelle, témoignages, analyse historique et psychologique, l’auteur nous propose une réflexion passionnante sur la transmission, et sur l’adaptation des enfants, dans leur singularité, aux effets de ce traumatisme.
Que peut-on comprendre des silences, des colères, des difficultés de nos parents ? Comment avoir confiance, se construire ? « Je voulais régler ces problèmes, me défaire de cet héritage pour pouvoir continuer ma propre vie », nous dit l’un de ces enfants devenu adulte.
Quels sont les effets d’une catastrophe humaine à grande échelle sur les descendants des « revenants » de génocides ? Des constantes se retrouvent elles ? Ces questions sont devenues en l’espace de quelques décennies un champ d’investigation majeur au confluent de la médecine, de la psychologie et de la sociologie.
Helen Epstein apporte des réponses, à travers un récit rigoureux qui laisse néanmoins toute sa place à l’émotion.