Pour l’hystérique, point d’anatomie mais les états d’un corps découpé par le signifiant : s’il y a bien une “ complaisance” de l’organe à l’égard du symptôme (il expression, quand on y songe, procure un sourd malaise), la langue fait la moitié du chemin. Entre notre matière et nos mots, quel contact ? Entre organe et parole, quelles influences ?
On serait tenté de poursuivre la liste : pour l’hypocondriaque, un trop d’organe (ou plutôt un trop de l’organe) ; pour le mélancolique, une négation qu’impose l’excessive douleur de l’organe psyché ; pour le paranoïaque Schreber, des nerfs comme des rayons de Dieu ; pour le pervers, des prothèses ; pour l’obsessionnel… ; pour le « sauvage »… Et pour il enfant, et pour le rêveur : une toute puissance et un désir d’organe.
Pour chacun, l’identité obscure et le désordre, ambigu, de l’organe, par où l’ on soupçonne que la mort viendra.