L’identité. Par Claude Lévi-Strauss. Puf, 1990, 352 pages

Né en 1908, Claude Lévi-strauss enseigne pendant deux ans la philosophie dans des lycées de province, puis quitte la France en 1935 pour occuper une chaire de sociologie à l’Université de Sao Paulo. Dès son arrivée au Brésil, il prend contact avec les populations indiennes de l’intérieur. Sur le terrain, il se transforme progressivement en ethnologue, et dirige plusieurs expéditions scientifiques au Mato Grosso et en Amazonie méridionale. De retour en France en 1939, il est mobilisé, et parvient à gagner les États-Unis quelques mois après l’armistice. Il enseigne à New-york, où furent écrits ses premiers ouvrages. A la libération, il se voit confier les fonctions de conseiller culturel près de l’Ambassade de France, dont il démissionne en 1947 pour se consacrer à ses travaux scientifiques, d’abord au Musée de l’Homme, puis à l’école des Hautes Études. Il est, depuis 1959, titulaire de la chaire d’Anthropologie sociale au Collège de France.

Il nous est donc apparu que pour poser le problème de l’identité sur un terrain plus solide, il convenait d’adopter une double démarche : d’une part, s’interroger sur la façon dont, au sein de notre propre civilisation, des disciplines diverses formulent et tentent de résoudre chacune pour son compte le problème de l’indentité, en leur demandant de définir ce que chacune entend par là de son point de vue particulier : tel fut le rôle dévolu à nos invité, auquels je renouvelle l’expression de notre gratitude.

D’autre part, à ces conceptions de l’identité, peut-être très différentes, des anthropologues reçurent pour mission de confronter celles que des sociétés exotiques d’en font.

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