La réflexion présentée remet en débat sinon en cause, les modalités du raisonnement médical. Il est apparu aussi nécessaire, du fait même de l’amplification des coûts pour la société, d’évaluer les conséquences socio-économiques des mutations, liées à une demande accrue de soins et de techniques, pour des motifs qui ne sont pas seulement le fait des évolutions démographiques, notamment du vieillissement de la population.
En amont des progrès que permettent les techniques nouvelles, une approche « intégrative » des désordres survenant dans les fonctions physiologiques, leurs régulations et leurs modes de contrôle, reste à bâtir, à partir d’un raisonnement théorique qui devra subir l’épreuve de la validation. Les auteurs pensent nécessaire de considérer les fondements de la médecine, afin de mettre en valeur les principes essentiels de la démarche du clinicien, conjuguant à la fois observation, raisonnement, expérience et recherche d’efficacité. Il s’agit de faire reposer des techniques sous-tendues par une attitude d’investigation et de critique, donc par des gestes- précis et conscients sur un socle le plus rationnel possible.