Michel FIZE : « Mais qu’est-ce qui passe par la tête des méchants ? »

Montréal : Editions de l’Homme, 2006. 192 p. / 18,85 €

D’où vient la méchanceté ? Quelles en sont les causes ? Naît-on méchant ? Est-ce un trait de caractère, un simple mot d’enfant ? Ou bien faut-il chercher du côté du social – dans certaines conditions familiales, conjugales, professionnelles autant d’occasions propices à « mauvaises » conduites ? Quelles sont les formes de la méchanceté ? Comment se construit un acte méchant ? Intemporelle, universelle, la méchanceté varie selon les cultures et les époques. Philosophes, écrivains, cinéastes ou humoristes, tous s’interrogent à son sujet ou s’en inspirent car la méchanceté, tout comme la bonté, semble inhérente à la condition humaine. La méchanceté nous touche au plus intime de notre être, évoquant tout à la fois la couleur noire, ce qui est sournois, les ténèbres, les prédateurs, la forêt – lieu de toutes les terreurs… Le méchant, c’est en somme celui qu’il faut éviter, qui est mauvais, qu’il faut blâmer ou condamner. Or, chez nos contemporains – et nombre d’adolescents – être méchant est une nécessité : pour « se faire respecter ou remarquer ». Verbale, physique ou morale, la méchanceté fait partie de notre quotidien. Elle s’érige en modèle et envahit tous les lieux de vie. Pour l’auteur, il convient à présent d’en comprendre les mécanismes et d’en dénoncer les dangers, car la méchanceté est « non seulement la marque de la volonté de faire sciemment du mal à autrui ou à soi-même mais encore une violation de la loi et des moeurs venant troubler l’harmonie des rapports sociaux ».

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