Editions Silex, Paris, 1988.
Michel Hausser, né à Paris en 1928, a enseigné treize ans en Afrique noire, avant et pendant les Indépendances. Il est professeur de linguistique française à l’université de Bordeaux III où il a dirigé quelques années le Centre d’études littératures maghrébines, africaines et antillaises. Il a publié, outre Les deux « Batouala » de René Maran (Naaman, 1975), un grand nombre d’articles d’analyse littéraire et linguistique, en particulier sur les poètes noirs de langue française.
Pour une Poétique de la négritude dissèque les ouvrages des principaux auteurs africains et antillais qui furent les promoteurs de ce mouvement littéraire qui annonce et accompagne la décolonisation, en particulier Aimé Césaire, Léon Damas et Léopold Senghor. Avec de constantes références aux nombreuses études consacrées à la négritude, dont celle de Jean-Paul Sartre, Michel Hausser examine les motivations de ces écrivains qui, dit-il, n’ont « pas su, ou voulu, échapper aux modèles littéraires occidentaux » et se sont exprimés en français…
Si, d’un point de vue historique, l’auteur pense que la négritude, « fille, souvent rebelle, parfois soumise, de la colonisation, est morte avec elle ou, du moins, a perdu avec elle sa justification », ‘sur le plan littéraire, il estime que son « inféodation à la tradition française n’a pas nui à sa singularité ».
Claude WAUTHIER
TABLE DES MATIERES
Introduction . 1
I – Première partie. Le mythe et sa circulation . 25
- 1.1 La négritude formes du mythe. L’espace et le temps . 27
- 1.2 La négritude formes du mythe. L’expérience collective . 63
- 1.3 Le procès de communication. Indices textuels . 99
- 1.4 Le procès de communication. Réalisations . 147
II – Deuxième partie. Jeu dans le monde . 187
- 2.1 Transparence référentielle. Référent d’énonciation(RE) . 189
- 2.2 Transparence référentielle. Référent-objet (RO) dire le monde . 233
- 2.3 Travail référentiel. Signifier le monde . 303
- 2.4 Travail référentiel. Signifier l’histoire . 349