Editions Autrement, coll. Français d’ailleurs, peuple d’ici, 1998. 189 p. 13,95 €
Patrick SIMON est avant tout un humaniste et qui revendique la tolérance et l’ouverture sur l’autre comme projet de vie. L’écriture ainsi utilise plusieurs registres de la sensation, de l’émotion et des sentiments pour nous parler de l’existence humaine à travers des interrogations que nous pouvons nous poser en ce nouveau siècle. Le choix est clair. C’est celui de la quête d’humanité. En auteur sensitif et passionné, Patrick SIMON apporte sa contribution humaniste dans un monde à la recherche de nouvelles valeurs. Valeurs augurées à travers ses écrits.
Entre 1990 et 2001, il a initié des actions de solidarité internationale, notamment dans les Balkans, au sein du Mouvement de la Paix (France). De même, il est membre de la direction de l’Institut de Documentation et Recherche sur la Paix (IDRP).
Essayiste, romancier et poète, Patrick SIMON a été de 1971 à 1973, rédacteur dans une revue littéraire à Metz (Moselle, France), puis, de 1973 à 1974, il a animé des ateliers de cinéma super 8 et vidéo à la Maison de la culture de Cannes. Créateur et gestionnaire d’un festival de films amateurs entre 1978 et 1981, il répète l’expérience plusieurs années plus tard, en 1994, alors qu’il crée et gère le Salon du livre de Saint-Claude (Jura, France), et ce jusqu’en 1998. Parallèlement, de 1995 à 2001, Patrick Simon est maire adjoint à la culture et à la jeunesse, à Saint-Claude (France). Il a publié son premier ouvrage, Toxicomanie : mythes et réalités, en 1984. Et depuis c’est une quinzaine d’ouvrages qui sont publiés.
Patrick SIMON est membre de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois.
Une fresque conçue par Henry Dougier et dirigée par Pierre Milza et Emile Temime. Populations, lieux symboles, récits : les trajectoires de l’immigration en France dressent une véritable cartographie de leur mémoire par rues, quartiers et villes interposés. Des histoires inscrites dans l’espace et dans le temps. La première grande saga de ces Français venus d’ailleurs, dans une France monde. Avec les Juifs tunisiens, la scène bellevilloise, déjà riche d’expériences migratoires, acquiert un nouveau visage. Ainsi va ce quartier, qui ne les a pas attendus pour se faire un nom. Ils y ont néanmoins accompli un tel enracinement que leur présence a marqué cet espace de vie, ne serait-ce que par leur attachement à ce « petit Jérusalem ». Traumatisme du départ, traumatisme des taudis, angoisse des rénovations. Mais, grâce à la cohésion communautaire, les nouveaux venus s’acclimatent d’abord aux règles de vie bellevilloises, pour mieux s’en affranchir et créer leur quartier « tune », haut en couleur de nombreux témoins se souviennent… Les rites, autant séfarades que tunisiens, la convivialité, mais aussi la « guerre des Six-Heures », la transmission rompue, la tradition réinventée. Ainsi, au fil de son intégration, la population reprend à son compte des fragments de la mémoire bellevilloise et les intègre à la matrice tunisienne. Curieux mythe qui ravive l’identité blessée à travers l’ancrage en terre d’exil…
(Quatrième de couverture)