Cet ouvrage cherche à vérifier les effets psychologiques, négatifs ou positifs, de la précarité. Il s’agit de tester les limites du préjugé selon lequel toute personne ayant des difficultés physiques, économiques, sociales ou culturelles, aura inévitablement des difficultés psychologiques, se trouvera automatiquement plus vulnérable.
L’ hypothèse des auteurs serait, plutôt, que face à des événements et à des situations difficiles, les personnes développent des réactions défensives et offensives, des stratégies individuelles ou collectives leur permettant de s’adapter, de résoudre des problèmes, d’affirmer leur identité ou leur désir, de réduire leur stress, de faire face et de se relancer. A partir d’une présentation de la précarité et de la vulnérabilité, sont étudiés successivement, grâce à une recherche sur 450 personnes (en France et au Portugal), la dynamique de l’intégration socioculturelle et l’importance du soutien social, le rôle central de l’estime de soi et des stratégies de gestion du stress (coping), l’influence des croyances, des valeurs et des projets dans l’orientation des conduites.
Au-delà de l’analyse des différences (liées au pays, au sexe, au milieu socio-économique, à l’âge… ), cette étude met en évidence les interactions et les liens entre les données économiques, sociales et culturelles, les auto descriptions et les positions subjectives prises par les personnes à propos de ces données.