Abou Hamid Mohamed EL GHAZALI (1059-1111) est connu pour ses grands traités de droit, de théologie, de philosophie et de mystique comme le wasit, l’Ihya oloum eddin (Revivification des sciences de la religion), Tchafot-el-falicifa (Egarement des philosophes) et le Kimya-es-saâda (l’Alchimie du bonheur).
L’ampleur de son érudition et la rigueur de sa pensée lui ont valu le titre d’argument décisif de l’Islam » décerné par les théologiens musulmans. L’orientalisme européen, quant à lui, voit en l’Algazal du Moyen-Age latin « une des gloires les plus sûres de la langue et de la pensée arabes ». Son influence a été telle que le « Pugio, Fidei » de Raymondo Martin contient de longs extraits de son oeuvre. Et l’on a pu s’interroger sur la parenté entre la philosophie de Pascal (qui a connu Raymondo Martin) et certaines idées maîtresses de l’oeuvre de Ghazali.
De nombreux penseurs chrétiens éprouvèrent une réelle sympathie pour celui qui, dans sont autobiographie, a confessé son évolution religieuse, depuis ses cours de droit chaféite et de théologie asharite à la Nizamia de Bagdad jusqu’à sa « conversion » intervenue après une période de doute suivie d’une longue recherche de la certitude religieuse que l’auteur fonde sur le sentiment mystique.