Rosemarie SACKMANN, Tanjev SCHULTZ, Kathrin PRÜMM & Bernhardt PETERS : « Identités collectives. Auto-positionnement des femmes turques et de leurs enfants »

Peter Lang Verlag, 2005. 290 p.

Titre original : « Kollektive Identitäten. Selbstverortungen türkischer Migrantinnen und ihrer Kinder ».

Rosemarie SACKMANN est socilogue, professeur adjointe à l’Université de Brême où elle propose, entre autres, des cours sur l’identité européenne et l’intégration, sur les théories de la migration et la question des femmes dans l’immigration. Elle a publié de nombreux articles sur le multiculturalisme en Europe et l’identité collective (notamment des migrants turcs). Elle est co-éditrice de l’ouvrage Identity and Integration. Migrants in Western Europe (Aldershot, 2003).

« Nous sommes des Turcs allemands ». C’est le titre percutant d’un article en ligne du journal Bild-Zeitung du 28 juin 2006 à l’occasion de la Coupe du Monde de football en Allemagne. Le texte est illustré par des photos de jolies « Turques allemandes » portant le drapeau allemand « turquisé » (noir, rouge et or avec la demi-lune et l’étoile au milieu). Pour la première fois et dans une intensité telle qu’il n’y en avait encore jamais eue, l’intégration des migrantes turques s’est naturellement matérialisée et manifestée au travers de petits drapeaux avec une demi-lune et une étoile ou du drapeau tricolore dans les voitures. Que la Turquie ne puisse pas participer était une aubaine pour la nouvelle vague germano-turque, pour le patriotisme interculturel qui a accueilli toute la nation pendant quatre semaines. Cependant nous avons vu aussi des Turques avec un passé migratoire apparent, qui n’ont pas exulté, et tenaient même pour les adversaires des onze allemands.

L’exemple mentionné ci-dessus prouve que des concepts bipolaires rigides, suggérés des décennies durant par les politiciens et les scientifiques, ne sont plus d’actualité et doivent être remplacés par des conceptions plus complexes et plus dynamiques. Des études appropriées doivent avant tout prendre l’individu plus en considération.

« Wir sind DeuTürken ». Das ist die treffende Überschrift eines Online-Artikels der Bild-Zeitung am 28.06.2006 anlässlich der Fußball-Weltmeisterschaft in Deutschland. Geschmückt wird der Text mit Fotos von hübschen Deutsch-Türkinnen mit der türkisierten Deutschland-Fahne (Schwarz-Rot-Gold mit Halbmond und Stern in der Mitte). Zum ersten Mal und in einer noch nie da gewesenen Intensität hat sich die Integration von türkischen MigrantInnen regelrecht materialisiert und in kleinen Autofähnchen mit Halbmond und Stern bzw. der « Trikolore » manifestiert. Dass die Türkei nicht dabei sein durfte, war ein weiterer glücklicher Nährboden für die neue deutsch-türkische Welle, den transkulturellen Patriotismus, der die ganze Nation für vier Wochen in seinen Bann nahm. Doch wir sahen auch TürkInnen mit Migrationshintergund, die nicht jubelten, ja sogar zu den Spielgegnern der deutschen Elf hielten.

Dass starre bipolare Konzepte von Identität, wie jahrzehntelang von Politik und Wissenschaft suggeriert, nicht mehr haltbar sind und eher durch komplexere, dynamischere und vor allen Dingen dichotome Konzeptionen ersetzt werden müssen, beweist das oben genannte Beispiel. Vor allen Dingen müssen entsprechende Untersuchungen das Individuum stärker in den Fokus nehmen.

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